Le bras de fer entre l'organisation syndicale, notamment son affiliée la Fédération générale de l'enseignement secondaire, et le gouvernement d'union nationale, s'est amplifié d'un cran, après que la fédération ait décidé de poursuivre la ‘suspension des cours dans les collèges et lycées ainsi que la retenue des notes'. Cette grève continue donc aux dépens de la situation fort embarrassante des élèves et de leurs parents, au moment où l'année scolaire touche presque à sa fin et que les échéances des examens nationaux sont également à nos portes, et ce, malgré l'Appel lancé vendredi par le Chef du gouvernement, Youssef Chahed, pour que les professeurs se décident à reprendre les cours. Dans ce contexte, le Secrétaire général de l'UGTT, Noureddine Taboubi, a indiqué que son organisation se tient aux côtés des enseignants et des classes démunies, tout en accusant le gouvernement de tenter de ‘'mouiller'' l'organisation syndicale dans un conflit avec les parents et élèves'', rien que pour dissimuler son échec et son incapacité à résoudre les dossiers brûlants.
De son côté, l'Association Tunisienne des Parents et des Elèves aurait lancé un APPEL urgent au président de la République, Béji Caïd Essebsi, pour qu'il intervienne en vue de mettre fin à cette situation critique et délicate qui menace l'année scolaire et l'avenir de leurs enfants, en appelant à un "débat responsable, plaçant l'intérêt des élèves et celui du pays au dessus de toute autre considération". Revenant à la charge avec un ‘gant de velours', la Fédération générale de l'enseignement secondaire a annoncé dimanche avoir une initiative qui vise à éviter une année blanche, en se disant prête à engager des négociations sérieuses, responsables et sans conditions avec les ministères de tutelle, et qu'elle suspendrait la décision de « suspension des cours », dès que les négociations démarrent.