Dans son rapport sur la dernière évaluation de la Tunisie, Fitch Ratings prévoit un ralentissement de la croissance du PIB à 1,4 % en 2023, contre 2,4 % en 2022. Cette situation découle de l'inflation contenue mais toujours élevée (11 % en moyenne selon les prévisions de Fitch), d'une politique plus stricte en réponse aux déséquilibres macroéconomiques et budgétaires, d'une faible croissance en Europe (principal partenaire commercial de la Tunisie), d'un niveau élevé d'incertitude quant à l'orientation des réformes et de l'économie, ainsi que de conditions météorologiques défavorables impactant le secteur agricole, explique l'agence. "Nous prévoyons ensuite une amélioration modérée de la croissance à 2,3 % en 2024, principalement due à un effet de rattrapage par rapport à 2023, et elle devrait se maintenir à ce niveau à moyen terme", souligne également l'agence de notation. Les experts de Fitch prévoient également une réduction du déficit budgétaire à 5,8 % du PIB en 2023 et 4,5 % en 2024, contre 6,9 % en 2022. Cela s'explique principalement par une performance stable des recettes, une maîtrise des dépenses salariales (qui diminuent en proportion du PIB) et une baisse des subventions alimentaires et énergétiques soutenue par la baisse des prix internationaux. "Cependant, nous pensons que l'absence de progrès dans les réformes empêche la réduction des vulnérabilités budgétaires aux chocs", souligne la même source.