Le président américain Joe Biden "ne redoute pas qu'Israël évolue vers une guerre civile", a déclaré lundi l'un des porte-parole de la Maison Blanche, alors que le pays traverse une grave crise à propos du projet de réforme judiciaire controversé. "Israël a une longue tradition démocratique", a dit John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale. Il a toutefois répété que les Etats-Unis avaient des "inquiétudes" à propos du projet de réforme de la justice du Premier ministre Benjamin Netanyahou. Des milliers de manifestants se sont rassemblés à Tel-Aviv et Jérusalem depuis 12 semaines consécutives contre le projet de réforme judiciaire. Dimanche soir, le ministre de la Défense Yoav Galant qui a exprimé son refus de soutenir le projet de réforme a été limogé par Benyamin Netanyahou, déclenchant la colère des manifestants et entraînant la paralysie totale du pays ce lundi. Lors d'une allocution lundi soir, Benjamin Netanyahou a fini par annoncer le gel du processus législatif de la réforme judiciaire jusqu'à l'été prochain, dans l'objectif de parvenir à un compromis. "Je ne suis pas prêt à déchirer le peuple israélien en morceaux", a déclaré le Premier ministre. Pour autant, affirment de nombreux analystes, il n'est pas certain que les manifestations s'arrêtent totalement. Une partie des protestataires ayant admis vouloir, outre la suspension de la réforme judiciaire, voir Benjamin Netanyahou et le gouvernement le plus à droite que le pays ait jamais connu quitter définitivement le pouvoir.