Le Vice-président de l'UTAP, Anis Kharbech a indiqué ce mercredi avoir abordé toutes les questions liées au secteur lors d'une réunion avec la Cheffe du gouvernement, Najla Bouden. Invité à l'émission « Expresso », Kharbech a ajouté qu'il s'agit principalement de la question du changement climatique, du manque de pluie et de la rareté de l'eau. A ce titre, il a affirmé avoir discuté avec Bouden sur la stratégie de mobilisation des ressources en eau, soulignant la nécessité de converger les efforts pour surmonter les impacts climatiques. Le vice-président du Syndicat de l'agriculture a déclaré que compte tenu de la pénurie d'eau des barrages, la priorité est donnée à l'eau potable, mais "le consommateur a encore besoin des fruits et légumes". Au cours de la réunion, le dossier du système fourrager et son impact sur l'élevage à partir de la production de viande rouge et de produits laitiers a également été abordé, ainsi que le dossier du Fonds Pandémies Naturelles pour accélérer l'octroi d'indemnisations aux agriculteurs des zones sinistrées. Kharbech a, par ailleurs, fait savoir que la délégation de l'UTAP a expliqué à Bouden la réalité de la filière laitière, qui "commence à s'effondrer". Notant que « le retour aux niveaux de production enregistrés il y a 2 ans nécessite des réformes au cours des 2 prochaines années ». "La crise s'est exacerbée notamment en raison de la guerre russo-ukrainienne et la flambée des prix du fourrage", a-t-il indiqué. L'invité d'Expresso a évoqué le coût élevé du litre de lait, qui dépasse les 1 750 millimes, en plus de la perte de 30% du troupeau, que ce soit à cause de l'abattage ou de la contrebande vers l'Algérie. Dans ce sens, il s'est interrogé sur la volonté de l'éleveur de se livrer à nouveau à l'élevage bovin face à l'absence de soutien et la sécheresse.