Tweet Share LE BARDO (TAP) - Le ministre des Droits de l'homme et de la Justice transitionnelle Samir Dilou a nié, jeudi, que le département se focalise sur le dossier de l'indemnisation des prisonniers politiques au détriment de celui de l'indemnisation des blessés de la révolution du 14 janvier. "Il est impérieux de traiter tous les martyrs sur un même pied d'égalité", a-t-il estimé, à l'issue d'une séance-débat avec les partis politiques sur la loi de la justice transitionnelle. "L'aboutissement du processus de la justice transitionnelle est tributaire de la réussite à tourner la page du passé avec les moindres coûts loin de tout esprit de vengeance", a-t-il lancé lors de la séance-débat. "Le ministère a opté pour la voie du dialogue pour que le projet de loi régissant la justice transitionnelle émane, à la fois, du pouvoir législatif, de la société civile et de la société", a-t-il ajouté. Le président du parti de la justice et du développement Mohamed Salah Hadhri a, pour sa part, souligné la nécessité de réhabiliter les victimes de la répression sous le régime de Ben Ali et plus particulièrement les militaires qui, a-t-il rappelé, ont été torturés ainsi que leurs familles dans l'affaire de "Baraket Essahel". Quant à Abderrazak Abbou (Parti de la Justice et du développement), il a accusé le gouvernement de laxisme dans le traitement de ce dossier. Cet avis a été partagé par le représentant du Parti républicain Maher Hanine qui critiqué "la lenteur du gouvernement dans l'application de la justice transitionnelle". Le président du parti Al Majd Abdelwaheb El Heni a plaidé en faveur de la création d'une instance indépendante de la justice transitionnelle, mettant l'accent sur l'impératif d'accorder la priorité au dossier des blessés de la révolution qui, a-t-il dit, doit être traitée dans l'immédiat. Cette rencontre s'inscrit dans le cadre d'une série de rencontres organisées par la commission technique chargée de l'animation du dialogue national sur la justice transitionnelle. Tweet Share Précédent Suivant