Tweet Share TUNIS (TAP)-Des représentants de syndicats d'avocats arabes, ont souligné que l'indépendance des corps de la magistrature et du barreau, constitue un pilier de la justice transitionnelle. Au cours d'une conférence organisée, dimanche à Tunis, à l'initiative de l'ordre des avocats de Tunis, les participants ont souligné que « l'indépendance des corps de la magistrature et du barreau constitue une condition indispensable en vue de concrétiser l'indépendance réelle du pouvoir législatif, et un mécanisme visant à garantir les libertés et les droits de l'Homme ». « Il s'agit en outre de mettre un terme aux comportements qui caractérisent les régimes dictatoriaux, ont-ils relevé. Ils en outre évoqué le retard enregistré au niveau de la mise en place des réformes dans les pays arabes qui ont connu des révolutions, notamment au niveau de la concrétisation des processus de la justice transitionnelle. Cette situation reflète la volonté du pouvoir exécutif de garder une main mise sur la magistrature et la justice en général, ont-ils précisé. Le secrétaire général de l'Union des avocats arabes, M.Omar Zine, a, pour sa part, passé en revue les agressions auxquelles font face les magistrats et les avocats. M.Abdelbaset Ben Hassen, président de l'institut arabe des droits de l'Homme, a mis l'accent sur le retard enregistré « au niveau de la mise place des processus de réforme en général, et de la concrétisation de l'indépendance de la magistrature, en particulier ». Le président de l'ordre international des avocats, M. Idriss Chater, a indiqué dans ce même ordre d'idées que la magistrature et le barreau constituent les deux piliers de l'Etat de droit. Une opinion qui a été approuvée par le bâtonnier des avocats Tunisiens, M.Chawki Tabib, signalant que ces deux corps sont en effet deux volets inhérents pour tout processus de réforme de l'appareil juridique et une illustration de l'indépendance du pouvoir juridique dans les pays arabes. D'autres intervenants ont mis en exergue le lien entre le pouvoir juridique et exécutif dans les dictatures arabes. Ils ont dans le même cadre, appelé à faire face à ce phénomène en cette étape de transition. Les participants ont également signalé que l'édification d'un Etat de droit et de liberté doit avant tout prendre en considération la rupture entre les systèmes juridique et politique. La conférence est organisée à Gammarth à l'initiative de l'ordre national des avocats autour du thème «l'indépendance des magistrats et des avocats» en collaboration avec l'union des avocats arabes et l'institut arabe des droits de l'homme. Tweet Share Suivant