Tweet Share LE BARDO (TAP) - La commission technique chargée de superviser "le dialogue national sur la justice transitionnelle" a tenu, jeudi, au siège du ministère des droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle, une conférence de presse, au cours de laquelle l'accent a été mis sur l'avancement de ses travaux aux plans de la mise sur pied des commissions régionales de dialogue, du choix de leur composition et de la formation de leurs membres. Le coordinateur de la commission, Mohsen Sahbani, a indiqué que 6 commissions régionales ont été formées, selon la répartition des districts sur le territoire national, et ce à l'issue de 15 réunions qui ont permis à la commission de fixer les critères de choix des équipes régionales qui ont englobé notamment "le niveau d'enseignement, le lieu de résidence et le fait de ne pas avoir assumé une responsabilité partisane". Quelque 418 demandes de candidatures ont été présentées à la commission, dont 99 ont été retenues et bénéficieront d'une formation, à partir du 28 juin courant et jusqu'au 12 juillet 2012, a-t-il précisé. Cette formation, organisée par la commission d'assistance logistique et technique formée du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme et du Programme des Nations Unies pour le développement, en collaboration avec le Centre international pour la justice transitionnelle, sera axée sur les concepts liés à la justice transitionnelle, en plus d'une initiation à l'élaboration des rapports. De son côté, le membre de la commission nationale chargée du dialogue national, Wahid Ferchichi, a relevé que l'implication des régions dans ce dialogue "viendra consacrer la dimension participative à laquelle aspirent toutes les forces vives du pays durant cette phase transitoire", considérant l'initiative prise par plusieurs partis et associations en faveur de l'élaboration d'un projet de justice transitionnelle "ne s'oppose guère aux travaux de la commission", selon son expression. Il a fait remarquer que l'objectif de cette démarche participative est de parvenir à une vision de la justice transitionnelle qui soit "la plus consensuelle possible" pour être à la base de la conception d'un projet de loi portant sur la justice transitionnelle, qui sera soumis par la commission au gouvernement, lequel devra le soumettre à son tour à l'Assemblée nationale constituante. S'agissant de la date de démarrage du dialogue au niveau régional, M. Ferchichi a annoncé qu'elle a été fixée pour le mois de juillet prochain, et ce immédiatement après le parachèvement de la formation des membres des commissions régionales. Il a estimé que "les travaux des commissions ne devraient pas dépasser 5 mois au maximum". Tweet Share Précédent Suivant