Tweet Share MOSCOU (TAP) - Le ministère russe des Affaires étrangères a jugé vendredi les pourparlers à Bagdad sur le dossier nucléaire iranien "constructifs" malgré des "désaccords significatifs", alors qu'une nouvelle réunion est prévue à Moscou les 18 et 19 juin. "Le round (de négociations) s'est déroulé dans une atmosphère constructive et sérieuse, et malgré des désaccords significatifs dans les approches il a confirmé que les parties étaient prêtes à travailler activement à la recherche d'une solution acceptable pour tous", a indiqué le ministère. La diplomatie russe rappelle dans son communiqué que les parties se sont entendues pour se retrouver à Moscou les 18 et 19 juin. Les grandes puissances et l'Iran ont clôturé jeudi deux jours de négociations tendues sur le programme nucléaire iranien à Bagdad avec pour seul résultat tangible ce nouveau rendez-vous. La question clé de l'enrichissement de l'uranium par Téhéran n'a notamment pas donné lieu à un compromis, la partie iranienne insistant sur "son droit absolu" à y procéder, tout en se disant prête à aborder la question. "L'Iran a déclaré être prêt à continuer de discuter de la problématique de l'enrichissement à 20pc, ainsi que d'autres questions intéressant l'Iran, notamment la reconnaissance de son droit à l'enrichissement", relève ainsi le ministère russe. Les pourparlers regroupaient l'Iran, l'UE et les représentants des 5+1, c'est-à-dire l'Union européenne et les représentants des membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine) plus l'Allemagne. Les discussions de Bagdad ont été précédées par une visite lundi à Téhéran du directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, qui a annoncé un "accord" de principe sur des mesures visant à lever les incertitudes sur la nature du programme nucléaire iranien, qui doit être signé "prochainement". Washington a qualifié cette annonce de "pas en avant", mais a averti qu'il jugerait "le comportement de l'Iran sur la base de ses actes". Le groupe 5+1 tente d'obtenir de l'Iran des "garanties" qu'il ne cherche pas à fabriquer l'arme atomique, comme l'en soupçonnent certains pays occidentaux et Israël. De son côté, Téhéran souhaiterait notamment la levée des sanctions économiques imposées par l'ONU et les pays occidentaux. Tweet Share Précédent Suivant