Vienne (TAP) - L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a ''regretté'' l'absence d'un accord avec l'Iran sur la suite des discussions concernant le programme nucléaire controversé de Téhéran, à visée militaire, comme le suspectent les Occidentaux, ou strictement civil, comme l'affirme Téhéran. Dans un communiqué diffusé dans la nuit de mardi à mercredi, l'AIEA a également relevé le refus de Téhéran d'accorder à une mission de l'AIEA l'accès au site nucléaire supposé de Parchin, situé dans une base militaire. Dans son communiqué, l'AIEA ne donne pas d'indication sur les suites qu'elle entend donner à cet échec, dont débattra son conseil des gouverneurs, le 5 mars prochain. Ces vives critiques de l'AIEA interviennent à l'issue d'une visite de deux jours à Téhéran, les 20 et 21 février, d'une mission de haut rang de l'AIEA, dite de ''la dernière chance'', la seconde après un premier séjour, du 29 au 31 janvier. Dans le communiqué de l'AIEA, son Directeur général, le Japonais Yukiya Amano, a personnellement fait part de sa ''déception'' devant l'attitude iranienne: ''Il est décevant que l'Iran n'ait pas accepté notre demande de visiter Parchin pendant la première ou la deuxième mission'', a-t-il déclaré. ''Nous nous sommes engagés avec un esprit constructif, mais aucun accord n'a pu être trouvé'', a-t-il ajouté. Son de cloche différent du côté de Téhéran, dont l'ambassadeur à l'AIEA, Ali Asghar Soltanieh, présent aux discussions dans la capitale iranienne, a affirmé mardi que ''ces négociations vont se poursuivre dans le futur''.