Tweet Share LE BARDO (TAP) - Les élus de la Constituante ont fait état, vendredi, de la persistance des obstacles qui entravent le processus de développement national comme la corruption, la non-restitution des biens détournés à l'étranger, les problèmes fonciers et l'émergence de poches de pauvreté autour des villes. Lors de la séance matinale de l'Assemblée Nationale Constituante consacrée à la discussion de la Loi de finances complémentaire pour l'année 2012, les constituants se sont interrogés sur le plan du gouvernement concernant la gestion des biens confisqués ainsi que sur le rôle de l'Assemblée dans la définition du mode de gestion de ces biens. Les problèmes fonciers, ont-ils constaté, entravent la réalisation de projets de développement dans plusieurs régions du pays et le changement des vocations des terres (agricoles, coopératives ou forestières). Pour Sana Mersni (Ennahdha), « l'allocation de 75% du budget au développement régional est insuffisante », estimant que « le citoyen a besoin de projets à forte employabilité et d'une politique d'investissement aux contours clairs ». Quant à Habib Bribech (Ennahdha), il a souligné que la politique de développement doit être axée sur les régions déshéritées à l'intérieur des grandes villes et à leurs périphériques. Ayman Zouaghi (Al-Aridha populaire) a proposé l'augmentation des impôts sur les grandes fortunes et l'association de l'Union générale tunisienne du travail à la mise en place des politiques économiques et sociales, alors que Ahmed Machreki (Ennahdha) a souligné l'impératif de relancer les entreprises dont les activités sont suspendues tels que la sucrerie de Béja. Tweet Share Précédent Suivant