HAMMAMET (TAP) - Le renforcement des aptitudes des femmes politiques et leur aide dans l'organisation de campagnes électorales mobilisatrices, en plus de la facilitation de leur intégration dans les espaces virtuels qui leur offrent des opportunités de dialogue et d'échange d'expériences, ont été les principales questions débattues à l'occasion de la première université d'été des femmes politiques qui se tient les 18 et 19 juin courant à Hammamet-Sud, avec la participation des représentantes de plus de 40 partis politiques tunisiens ainsi que d'experts tunisiens et étrangers. Cette université d'été s'inscrit dans le cadre de la consolidation de la présence de la femme arabe sur la scène politique, en assurant sa formation et en lui donnant accès aux divers documents, et ce à l'initiative du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), de l'Institut National Démocratique (IND), du projet de l'Entité des Nations Unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes (ONU Femmes) et du Centre de la Femme Arabe pour la Formation et la Recherche (CAWTAR) sur "Le renforcement de la participation politique des femmes au Maghreb". Au cours de la séance d'ouverture, M. Mohamed Belhassine, Coordinateur résident du PNUD à Tunis, a réaffirmé l'attachement à stimuler les efforts visant à promouvoir la place de la femme dans les différents postes, partant de la conviction qui anime l'Organisation des Nations Unies que l'égalité entre la femme et l'homme est une condition sine qua non pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement. De son côté, Mme Nicole Rousselle, directrice du Bureau de l'IND, a fait remarquer que la réussite de la femme politique tunisienne pourrait devenir un modèle pour l'ensemble de la région arabe, ainsi que pour plusieurs autres pays, ce qui commande de conforter ses aptitudes et ses compétences dans ce domaine. La séance d'ouverture a permis, également, de mettre en relief le caractère avant-gardiste de la décision prise par la Tunisie d'instituer le principe de parité dans les listes candidates à l'élection de la Constituante, de manière à consacrer le droit de la femme à une véritable participation à la chose publique et à la prise de décision. L'accent a été, d'autre part, mis sur l'importance de la phase de transition démocratique que vit la Tunisie, dans la mesure où elle constitue un défi majeur dans le cadre duquel la femme ne peut être exclue de la vie politique. Une grande partie des travaux de la première journée a été consacrée au rôle dévolu aux réseaux et programmes de développement destinés à la femme arabe, en général, et aux femmes politiques en particulier, pour le renforcement de leurs aptitudes et compétences dans l'exercice de la politique, à l'instar du réseau international iKnow Politics et du réseau "Voix". Au programme de cette université d'été, figurent des ateliers de travail sur le planning de la campagne électorale, l'élaboration de son message et la communication avec les électeurs. Ceci outre une tribune de dialogue sur "la société civile et les partis politiques".