Les réactions de stupéfaction ne se sont pas encore estompées face du hold-up armé spectaculaire qui a eu lieu ce mercredi à 11h30, dans un succursale de banque à El Manar à Tunis. De l'indignation mêlée de colère s'est emparée de nombreux citoyens qui notent l'escalade de l'insécurité, marquée d'actions spectaculaires, en plein jour et non loin d'un poste de police. Tunisienumérique s'est rendu sur les lieux pour interroger des témoins oculaires dont l'un était à l'intérieur de l'agence lors du hold-up et l'autre dehors au moment de la fuite du gangster et de l'arrivée de la police. Selon le témoin, le malfaiteur avait un bandage sur une partie du visage et portait un chapeau de cow-boy gris, une chemise rouge, un pantalon jeans et des basket. Il est entré dans l'agence et a sorti son pistolet, il a demandé aux clients de se mettre du côté gauche puis derrière le comptoir. Il a juré au nom de "son seigneur al-Baghdadi", en allusion apparemment, à l'allégeance au chef de Daech "Aboubaker al-Baghdadi", qu'il n'hésiterait pas à descendre quiconque bouge. Le malfaiteur a menacé de faire usage de son arme et a ordonné à ce qu'on lui remettre l'agent du coffre-fort, ce que la directrice de l'agence a demandé à la caissière de faire, a indiqué le témoin qui précise que le voleur a sorti un sachet qu'il avait sous l'aisselle et y a mis l'argent. Il a également précisé que l'assaillant a coincé auparavant la porte de l'agence à l'aide d'un comptoir mobile avant l'arrivée d'une femme à laquelle il a demandé de revenir plus tard. Mais le jeune femme est allé informer que des choses anormales se passaient dans l'agence bancaire. Avant que la police n'arrive, le voleur a quitté les lieux emportant avec lui le sachet, a indiqué le témoin qui précise que l'opération n'a pas duré plus de cinq minutes. Un autre témoin qui se trouvait dehors au moment du départ de l'auteur du hold-up a affirmé l'avoir aperçu dans une petite voiture noire et qu'il était seul à bord du véhicule alors que le chef du poste de police arrivait. Il a réussi à démarrer son véhicule et à quitter les lieux. Il a affirmé avoir entendu un bruit qui ressemblait au tir d'une balle, soulignant que le gangster était déterminé à tuer si on se mettait en travers de son chemin.