Mercredi le 26 avril 2017, le ministre de l'Industrie et du Commerce Zied Adhari a conféré sa lecture de l'état de l'économie tunisienne tout en expliquant les causes du déficit commercial. En effet, il a indiqué en premier lieu sur les ondes de Shems FM que c'est la chute du dinar qui est à l'origine d'une augmentation de la valeur globale des importations tout en affirmant que la hausse des prix de beaucoup de produits d'importation à l'instar des voitures, de l'électricité, des tissus, du café, du carburant, du sucre, et de certains fruits, etc. est « inéluctable ». Ensuite, il a précisé qu'entre 14 et 16% des produits importés ne sont pas essentiels. Ces produits sont toutefois demandés par le consommateur tunisien ce qui encourage davantage l'importateur à les acheter. Dans ce cadre, Ladhari a salué l'initiative de la société civile « consommer tunisien » tout en appelant à plus de mobilisation. Il a pareillement incité les citoyens à avoir une haute conscience de la phase exceptionnelle que traverse l'économie du pays et à « aider l'Etat » en consommant tunisien et éviter au maximum les produits d'importation non-essentiels. Concernant la proposition de l'UTICA de réviser certains accords désavantageux notamment avec la Turquie, le ministre s'est montré retentissant en expliquant que ce pays offre une marchandise variée avec un bon rapport qualité prix en assurant que plus de 80% des produits turcs importés sont essentiels. Parmi ces produits, figurent selon lui les machines utilisées dans l'industrie en plus des produits semi-industriels que les usines tunisiennes perfectionnent et revendent en Europe. Ladhari a estimé la valeur de ces produits à 500MD. Ils représentent un tiers de la totalité des importations tunisiennes mais ils ne proviennent pas tous de la Turquie. Notons enfin que lors d'une intervention précédente, Ladhari a indiqué qu'une réforme industrielle s'impose, surtout dans le domaine du textile (qui emploie un tiers de la main d'œuvre industrielle et représente un tiers des exportations à l'étranger) afin d'améliorer la qualité et la compétitivité de la production tunisienne.