Le ministre du Commerce et de l'Industrie, Zied Lâadhari, s'est exprimé ce jeudi 27 juillet 2017 dans la matinale de Wassim Ben Larbi sur Express Fm sur la renégociation des termes de la convention de libre-échange conclue entre la Tunisie et la Turquie. « Le déficit de la balance commerciale de la Tunisie avec la Turquie ne peut pas perdurer, c'est pour cela qu'après de longs mois de discussions avec notre partenaire turc, nous avons décidé de réajuster la convention de libre échange conclue avec la Turquie » a déclaré Zied Laâdhari. Cet amendement a consisté à lever les exonérations de taxations douanières sur les produits turcs en Tunisie et sur les produits tunisiens en Turquie. Des produits trucs seront donc désormais taxés notamment dans le secteur du textile, du cuir et du prêt-à-porter « pour stopper l'hémorragie dans ces secteurs où la crise est structurelle ».
Zied Lâadhari a ajouté qu'il y a quatre aspects essentiels au niveau commercial en Tunisie. Il s'agit de la promotion des exportations tunisiennes et de l'investissement turc en Tunisie, le financement turc à des prêts à taux d'intérêt préférentiel et la prise de décisions exceptionnelles en ce qui concerne les produits de consommation en provenance de Turquie. Le ministre a ajouté que l'objectif actuel consiste à travailler à « équilibrer la balance commerciale tunisienne avec la Turquie » et à trouver des solutions, au cas par cas, avec les autres pays.
« Ceux qui demandent l'arrêt de l'importation des glibettes ou autres produits alimentaires en provenance de Turquie doivent comprendre que nous ne pouvons pas interdire les importations de ces produits en Tunisie. Cela doit être clair dans les esprits ! Ces importations sont légales et leur interdiction sur le marché tunisien ne peut être conditionnée que pour des raisons médicales ou environnementales » a martelé Zied Laâdhari. Il a nuancé ses propos an précisant que la Tunisie a fait le choix de respecter ses engagements internationaux et que « ces choix empêchent d'interdire les importations turques mais qu'il est possible de les taxer ». K.H