Interrogé par Tunisie Numerique sur la loi anti-terroriste, le député à l'Assemblée des représentants du peuple pour le mouvement Nidaa Tounès, Khaled Chouket, a estimé qu'elle ne remet pas en cause les libertés et les droits. Après moult tergiversations, la loi contre le terrorisme et le blanchiment d'argent a été adoptée ce 25 juillet par l'Assemblée des représentants du peuple. Son examen, qui a été souvent piétiné pendant la gouvernance de la Troïka, a finalement été accélérée après l'attaque terroriste de Sousse. Pourtant, elle suscite déjà de vives réserves notamment de la part de la société civile et des ONG telles que Human Rights Watch. Les associations déplorent notamment la réintroduction de la peine mort et jugent qu'elle fait peser sur la liberté certaines restrictions. La loi, qui a été longtemps réclamé par le corps sécuritaire, fait débat. Dans ce contexte, un député de la majorité a voulu faire entendre sa voix et lever quelques ambiguïtés. Khlaed Chouket, député Nidaa Tounès a d'abord affirmé que l'objectif de cette loi est de doter les institutions militaire et sécuritaire de moyens juridiques et de garanties dans l'exercice de leur mission. Il a ajouté que la priorité donnée à son examen et à son adoption par l'ARP traduit la menace terroriste et son ampleur et la conscience du gouvernement que la guerre contre le terrorisme doit être aujourd'hui inscrite au rang de première urgence. Le député a, par ailleurs, indiqué que la loi fait l'équilibre et concilie entre fermeté et sauvegarde des libertés. La loi tente de préserver le cadre démocratique et les droits et libertés que garantit la constitution tunisienne, a-t-il déclaré. Et de souligner que le défi sécuritaire n'est pas la seule affaire de la Tunisie précisant qu'il ne peut être gagné qu'en travaillant en étroite coopération avec l'Algérie. Il a précisé que les relations bilatérales entre la Tunisie et l'Algérie se portent au mieux niant d'éventuelles frictions après l'obtention par la Tunisie du statut d'allié majeur non-membre de l'OTAN, un statut accordé récemment par les Etats-Unis. Quant aux déclarations de l'ancien chef de l'état français, Nicolas Sarkozy, sur l'Algérie, Khlaed Chouket a affirmé qu'elle ne peuvent ternir l'excellence des rapports entre la Tunisie et l'Algérie. Chouket a fait savoir que Nicolas Sarkozy a répondu à l'invitation du mouvement Nidaa Tounes qui s'inscrit sur la même lignée des « Républicains », principal parti de droite en France assurant que ces déclarations n'engagent que lui.