En visite en Tunisie, l'ancien chef de l'état français, Nicolas Sarkozy, a commis un impair en marquant son incertitude sur l'avenir de l'Algérie. Le temps des souvenirs est tenace. Beaucoup gardent en mémoire le soutien marqué de MAM, ancienne chef de la diplomatie française, au dictateur déchu. Au moment du soulèvement populaire en Tunisie, l'ancienne ministre avait proposé « le savoir-faire » des forces de sécurité française à la répression de l'insurrection populaire. La présidence Sarkozy a été marquée par de nombreux soubresauts dans les relations avec le contient africain. A Dakar, Alger ou Tunis, l'ancien chef de l'état français et président du parti « Les Républicains » (ex-UMP) n'a pas manqué de susciter tollés et polémiques. Et c'est l'exaspération des algériens qu'il semble en passe d'achever. La Tunisie est victime de son positionnement géographique entre la « malheureuse » Libye et l'Algérie dont on ne sait trop rien de « sa situation et de son développement » à l'avenir, disait en substance Nicolas Sarkozy devant un parterre de journaliste réunis, lundi, pour sa visite officielle de deux jours en Tunisie. La phrase, qui marque l'incertitude de l'ancien chef de l'état quant à l'avenir de l'Algérie, passe très mal dans les cercles algériens. « Dérapage, provocation », titrait aujourd'hui le site algérien « TSA » (Tout sur l'Algérie) qui affirme que l'ancien chef de l'état français cherche à se positionner à l'opposé de son successeur pour le gêner alors que depuis l'élection de François Hollande, les relations franco-algériennes semblent s'être nettement apaisées. Le chef de l'opposition et ancien chef de l'état n'a d'ailleurs pas hésité à adresser une pique à son successeur en pointant le laxisme et l'abandon de la Libye à son sort depuis l'intervention de la coalition internationale.