Une grande boite industrielle belge, spécialisée dans le textile, et basée depuis quelques années dans la localité de Menara (Gouvernorat de Monastir), est depuis quelques jours, la scène d'évènements, pour le moins qu'on puisse dire, obscurs. En effet, l'une des filiales de cette société a été cambriolée il y a deux jours, de nuit, par des inconnus. Des pièces industrielles y ont été dérobées. Cet acte inexplicable a jeté une ombre sur la quiétude des ouvriers qui travaillent dans cette entreprise. Deux nuits après, un groupe de 6 inconnus (on ignore s'il s'agit des mêmes personnes que la veille) fait irruption, toujours de nuit, dans les locaux de l'entreprise. Ces individus étaient armés de gourdins et d'armes blanches. Ils agressent les deux gardiens de l'usine et saccagent le matériel de l'unité, en faisant main basse, au passage, sur un chèque d'une valeur de 10 000 DT et 800 DT en argent liquide. La police a vite été alertée, et une enquête a été entamée par un relevé des empreintes digitales sur le lieu du méfait. Cet acharnement de la par des « malfaiteurs » a fini par agacer la direction, étrangère, de l'entreprise qui a commencé à se sentir visée, pour des desseins qu'elle ignore. Du coup les maîtres des lieux ont sérieusement commencé à évoquer la possibilité de baisser le rideau et de suspendre leurs activités, en attendant que cette histoire soit tirée au clair, ou d'aller sous d'autres cieux plus cléments. Or cette usine fait travailler 600 personnes de la région. Et c'est finalement, ce personnel qui va se trouver en chômage technique. Conscients de l'enjeu, les personnels de l'usine se sont regroupés ce mercredi dans une manifestation pour dénoncer ces agissements de la part d'une bande de criminels qui en veut, exclusivement, à leur gagne pain. Les personnels outrés ont organisé un sit-in et bloqué la route nationale menant à Ksar Hellal. Pour revenir aux desseins de cette bande d'inconnus qui s'acharne sur cette entreprise, le matériel qui a été dérobé lors de la première intrusion est à la limite invendable, vu qu'il s'agit de matériel spécialisé et que tout acquéreur potentiel reconnaitrait immédiatement son origine. Quand au chèque de 10 000 DT, il est bien évidemment, inexploitable, tandis que la somme dérisoire de 800 DT, elle ne peut en aucun cas justifier cette attaque. Donc, la conclusion s'impose d'elle-même : On s'acharne à faire peur aux propriétaires de l'usine et à les pousser vers la porte de sortie. Avec pour conséquence, une perte de 600 emplois et aggravation de la situation du chômage qui mine déjà la région. La question qu'on serait en droit de se poser c'est : « Qui veut coute que coute faire fuir les investisseurs étrangers et aggraver de la sorte, la situation économique et sociale du pays » ?