Devant la montée en puissance de l'islamisme radical, profitant de l'accès au pouvoir des islamistes « modérés » dans les pays du printemps arabe, les juifs ne se sont pas fait attendre pour afficher les appréhensions et craintes face à ce qu'ils considèrent comme un péril, qui leur rappelle de sombres périodes de persécutions. Les juifs montrent des signes d'inquiétude. Ils font comme à leur habitude ; ils se positionnent en victime et se rabattent sur les pouvoirs en occident qu'ils accusent de « trop de complaisance » envers cette forme de fanatisme. Richard Prasquier, président du Crif (Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France) a été reçu ce matin à l'Elysée par le président François Hollande après une vague d'arrestations dans les milieux islamistes radicaux durant le week-end dans plusieurs régions de France. Au cours de cette entrevue, il a comparé l'islamisme radical, “une idéologie monstrueuse”, au nazisme. “Ces dernières années, (…) il y a eu beaucoup trop d'indulgence, parfois même de complaisance vis-à-vis de ces fanatiques du radicalisme islamique dont il faut répéter très fort qu'il s'agit d'une idéologie monstrueuse, d'une idéologie de haine qui ne peut être comparée qu'à une idéologie nazie”, a déclaré Richard Prasquier dans la cour de l'Elysée. “Etre complaisant vis-à-vis de l'islam radical, c'est être complaisant vis-à-vis du nazisme”, a-t-il ajouté devant la presse. Le président du Crif faisait référence aux tueries survenues au printemps dernier à Montauban et Toulouse où Mohamed Merah, se réclamant d'al Qaïda, a tué sept personnes, dont quatre devant une école juive toulousaine.