L'imam radical Abou Hamza Masri a comparu samedi devant un tribunal fédéral de New York quelques heures après son arrivée aux Etats-Unis. La veille, la Grande Bretagne a décidé de l'extrader vers les Etats Unis, après une procédure de sept ans au cours de laquelle Abou Hamza a tout essayé pour ne pas être livré aux américains. L'imam est accusé par la justice américaine de terrorisme pour son soutien présumé à Al Qaïda. S'il est reconnu coupable, il risque une peine de prison à vie. D'origine égyptienne, Moustafa Kamal Mustafa, alias Abou Hamza Al Masry, est notamment recherché pour une prise d'otages au Yémen en 1998 et pour avoir fourni un soutien matériel à Al Qaïda aux Etats-Unis en essayant de créer un camp d'entraînement dans l'Oregon. Lors de sa comparution devant un tribunal du district de Manhattan, l'imam s'est, uniquement, vu notifier les charges retenues contre lui. Il reviendra devant le juge mardi. Dans un communiqué, le procureur de Manhattan, Preet Bharara, a qualifié son extradition de «moment-clé dans les efforts déployés par les Etats-Unis pour éradiquer le terrorisme». L'imam, âgé de 54 ans, purgeait une peine de sept ans de prison en Grande-Bretagne pour avoir incité ses partisans à tuer des non-musulmans. Abou Hamza, qui à la mosquée de Finsbury Park dans le nord de Londres, s'est également rendu célèbre pour avoir salué les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.