Le livre attendu de Leïla Trabelsi épouse Ben Ali, intitulé « Ma vérité » a été diffusé aujourd'hui 21 juin 2012, en France. Des informations surprenantes ont été révélées, en effet elle dévoile les circonstances et les responsables de la fuite de Ben Ali et sa famille, cette fameuse journée du 14 janvier 2011. De nombreuses versions ont été rendues publiques, mais il restait toujours certaines zones d'ombre. Leïla Ben Ali, fournit sa version en tant que témoin privilégié qui a assisté aux événements de cette fameuse journée à l'intérieur du palais de Carthage. Kamel Eltaïef, la « bête noire » de Leïla Ben Ali Dans son livre, Leïla Ben Ali accuse Kamel Eltaïef d'avoir poussé à la fuite l'ancien président et sa famille. Puissant conseiller de l'ex-président, qu'il avait aidé à conquérir le pouvoir le 7 novembre 1987, il tombe en disgrâce suite à son opposition au mariage de Ben Ali avec Leïla Trabelsi en 1992. Suite à ce mariage, un sentiment de haine réciproque s'est développé entre Kamel Eltaïef et Leïla Trabelsi. Dans un chapitre de son livre, elle a accusé Kamel Eltaïef, d'avoir fait appel à des personnes étrangères à la Tunisie, pour l'écarter ainsi que son époux du pouvoir. Elle prétend que Kamel Eltaïef, qui la haïssait, serait à l'origine de la réputation sulfureuse de sa famille et particulièrement d'elle-même, décrite dans le fameux ouvrage interdit précédemment en Tunisie : «La Régente de Carthage». Les rôles joués par Ali Seriati et Kamel Morjène dans la fuite de Ben Ali Leïla Ben Ali, raconte qu'en arrivant au palais présidentiel de Carthage, il n'y avait aucun gardien ni aucune sentinelle, et que les portes étaient grandes ouvertes. Ce qui était très étrange, selon elle. En effet, selon sa version, Ali Seriati, le chef de la garde présidentielle, a poussé Ben Ali, à partir en avion, compte tenu de la dégradation de la situation, en lui affirmant que ce départ était pour quelques jours seulement jusqu'au rétablissement de la situation sécuritaire. D'autre part, elle assure que: « Ben Ali avait l'idée de préparer un successeur, il l'avait trouvé et le préparait à la fonction suprême en plein accord avec lui. Ce dauphin n'était autre que Kamel Morjène, dernier ministre des Affaires Etrangères de Ben Ali. » De même, elle a affirmé que Kamel Morjène a fait parvenir leurs passeports à la famille Ben Ali, une fois réfugiée en Arabie Saoudite.