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L'Armée Tunisienne, de Ben Ali à Ben Ali !
Publié dans L'expert le 25 - 06 - 2021

En ce moment, on célèbre, tambour battant, le 65ème anniversaire de la création de l'armée tunisienne. Officiellement, cette armée fut créée en Juillet 1956, ce qui suppose qu'il n'y en avait pas avant!
A la date de sa création, le Souverain Lamine Pacha Bey était encore chef de l'Etat. D'ailleurs c'est à son époque que fût promulgué le code du statut personnel qui « consiste en une série de lois progressistes tunisiennes, promulguées le 13 août 1956 par décret beylical puis entrées en vigueur le 1er janvier 1957 ». De même, l'obligation de l'enseignement pour les deux sexes, revient au Bey martyr de la nation Mohamed Moncef Pacha.
Bourguiba comme tout le monde sait, a joué un rôle déterminant dans ces réalisations certes, mais une fois Président, en talentueux faussaire de l'histoire, s'est tout approprié, « le beurre et l'argent du beurre », y compris le pays.
Hussayn Ben Ali Bey Ier.
Autochtone de par sa mère originaire de la région du Kef, sa ville natale, et fils de Ali Pacha officier de l'armée ottomane, il fut plébiscité par la population pour tenir les commandes du pays après la défaillance de Ibrahim Cherif bey de Tunis (1702 à 1705) « pendant la période de crise qui suit la fin du règne des Mouradites. »
Ainsi, il réussi à s'imposer en 1705 en tant que Bey de Tunis et fonde la dynastie des Husseinites sous le nom d'Hussein Ier.
« Grâce à la stabilité politique engendrée et aux compétences des immigrants morisques d'Andalousie, la Tunisie connaît une nouvelle relance économique. »
En 1855, Ahmed Pacha Bey Ier décède. Fondateur de l'Ecole Militaire du Bardo (appelée aussi Ecole Polytechnique), aujourd'hui musée de l'armée- dans le but de moderniser L'Armée, l'administration et les lois, il avait comme souci majeur d'intégrer le pays dans la modernité.
Pour atteindre ses objectifs, Il invite des encadrants européens pour réformer l'enseignement et la formation des nouveaux officiers et hauts commis de l'Etat. « Despote éclairé » selon Pr Mokhtar Bey (petit fils de Ahmed Pacha Bey II), l'Homme de la Modernité » selon ma modeste personne.
Du temps de Habib Ben Ali Bourguiba, premier ministre de Ahmed Lamine Pacha Bey, fut créée l'armée de la Tunisie indépendante en 1956.
L'histoire de l'armée tunisienne est donc intimement liée à la Dynastie Husseinte qu'il n'en déplaise aux perroquets des versions officielles erronées de Habib Bourguiba.
Habib Ben Ali Bourguiba, Président.
Une fois Président de sa République, Bourguiba a fait de l'Armée Nationale un souffre douleur. Paranoïaque, il craignait les coups d'Etat. Pour lui l'armée était un mal nécessaire.
En 1961, il décide de déclarer la guerre à la France à Bizerte, ce qui est louable en soi. Seulement, démunie, l'armée n'avait ni les moyens, ni le savoir faire pour se mesurer à l'une des plus puissantes armées du monde. Ainsi, il s'est servi de l'armée comme de la chair à canon!
Avec arrogance, Bourguiba annonce une victoire qui n'en est pas une. L'armée française n'a quitté la base de Bizerte que quelques mois après l'indépendance de l'Algérie le 5 juillet 1962, comme l'a décidé De Gaulle auparavant.
Alors que les familles des martyrs et les mutilés de la guerre de Bizerte sont encore traumatisés et n'ont pas encore fait leur deuil, Bourguiba convole en grande pompe, en juste noces, et épouse Wassila Ben Ammar. Drôle de lune de miel!
Sidérés et outrés, des officiers décident de quitter l'armée. D'autres ont projeté, avec le concours de fellaghas et de vrais patriotes, de renverser le Zaim Président et de proposer à Mongi Slim la succession.
Entre autres raisons de cette tentative de coup d'état, le « combattant suprême » autoproclamé, a déçus et trahi, comme il sait le faire.
Dénoncés, les putschistes ont étés arrêtés et exécutés à la va vite. En présence de civils, dont Behi Ladgham en charge de diriger le gouvernement et du département de la défense et de Beji Caied Essebsi directeur de la sûreté, le sadique directeur de la garde nationale Mahjoub Ben Ali s'est investi de la mission de les « liquider » personnellement au pistolet ! Ceux qui ont échappé à la mort ont été « torturés sans modération ». Entre temps, de Paris, la tunisienne feu Gisèle Halimi menait un combat contre la torture!
Cette épisode est en fait une conséquence macabre de la guerre de Bizerte. L'armée en a supporté le poids lourd.
Le 26 janvier 1978, le peuple appelé par la centrale syndicale à faire une grève générale et à manifester fut opprimé par l'armée de son pays, venue prêter MAIN FORTE aux forces de l'ordre dépassées.
Cet odieux scénario s'est répété lors de « la révolte du pain » en 1983 et le sang du pauvre peuple a coulé à flots.
Zinelabidine Ben Ali
En 1987, « l'officier de bureau », Zinelabidine Ben Ali, « enfant prodige » de Bourguiba, le renverse et lui vole le règne du pays.
Issu de la « promotion Bourguiba », formée à l'Ecole Militaire à Saint-Cyr en France, il est pistonné par son beau-père officier, promu au rang de général après l'indépendance pour ses actions chevaleresques à l'époque coloniale.
Plutôt agent de renseignements qu'officier d'armes, le général devenu Président prend ses distances de l'armée pour occuper des postes politiques d'ordre sécuritaires.
Fin stratège et avec le soutien de ses camarades de promotion, il réussi à déloger le « père de la nation » autoproclamé Président à vie. Une fois assuré du pouvoir, comme son prédécesseur, il écarte avec malice, ceux sur qui il a compté. Ses « amis généraux » se sont retrouvés en dehors du cercle du pouvoir. il faut reconnaître qu'il les a généreusement gratifié, chacun selon son rang.
Toutefois, lors du « soulèvement du bassin minier », l'armée a reçu l'ordre de boucler 'la zone » et de mater les révoltés. Comme du temps de Bourguiba, il s'est servi de l'armée pour se protéger de ses « sujets'.
Vingt trois ans après son « coup d'état constitutionnel », trahi, il s'est envolé comme un déserteur. Avec recul, on constate que l'armée a laissé faire.
Une décennie après « la révolution », le pouvoir n'a de pouvoir sur rien. L'armée est tout ce qui reste de solide et de crédible dans ce pays. Disciplinée et discrète, elle reste la grande muette.
De Hussein Ben Ali Ier, l'armée n'a jamais cherché le pouvoir. Seulement, elle intervient soit pour le sauver, le protéger, le défaire ou pour laisser faire.
Aujourd'hui républicaine certes, son origine est bel et bien beylicale. Il faut remonter au fondateur de la Dynastie Husseinite pour déterminer sa vraie « date de naissance ». Il faut lire l'Histoire au lieu de suivre le bétail. Bon anniversaire quand même.
NB: les paragraphes mis entre guillemets sont tirés de wikipédia.
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