Les dirigeants politiques sont en train de détruire toutes les symboliques de la Tunisie et la dernière décision est de transformer l'avenue Habib Bourguiba, tout simplement, en point de vente du producteur au consommateur, durant tout le mois de Ramadhan. Certes, à première vue, cette initiative peut être considérée comme louable. Mais, a-t-on pensé à ce que va devenir cette avenue au nom du leader éternel de la Tunisie, durant cette période, avec tous les déchets qui vont s'y amonceler, en plus de tous les problèmes de circulation automobile et piétonnière qui vont être créés ? Les responsables ont-ils pensé, aussi, aux problèmes sécuritaires, surtout que tous les piques-pocket vont y trouver leur terrain de prédilection ? Un point de vente du producteur au consommateur sera installé à l'avenue Habib Bourguiba à Tunis, à partir de samedi 4 mai jusqu'au 26 mai 2019, à l'occasion du mois de Ramadan, a annoncé jeudi, Samir Taieb, ministre de l'Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche, qui ne manque pas une occasion pour mettre les pieds dans le plat. Lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre du Commerce, Omar El Béhi, tenue au Palais du gouvernement à la Kasbah, Taieb a affirmé que les prix pratiqués dans ce marché sera raisonnables et abordables pour tous voire au-dessous des prix pratiqués dans les marchés en détail. L'espace aménagé sur une superficie de 700 m2, comprendra 40 rayons où seront exposés à la vente moult produits de consommation : dattes, fruits et légumes, viandes rouges et blanches produits laitiers et poissons. Le ministère de l'Agriculture va également ouvrir 11 points de vente dans 8 gouvernorats, selon le ministre, qui a précisé que ces points qui relèvent de l'Office des Terres Domaniales, seront dédiés à la vente de produits « frais et de haute qualité et à des prix abordables ». Il oublie, toutefois, que ce privilège doit bénéficier à tous les Tunisiens, dans le cadre de « la répartition équitable des richesses ». Il semble que, pour cette « heureuse » initiative, il ne va y avoir que des régions favorisés pour profiter de l'aubaine, alors que les autres gouvernorats, au nombre de 17, doivent attendre que les responsables gouvernementaux s'intéressent à leur situation… catastrophique. Faouzi Snoussi