Le ministère de l'Education a présenté, à l'occasion de la rentrée scolaire 2016/2017, des chiffres concernant le coût très élevé de la scolarité et de l'enseignement, supporté par l'Etat, dans l'ensemble et pour chaque élève en particulier, au point que plusieurs commentateurs y ont vu un véritable motif de préoccupation, comparé à la faiblesse des taux de réussite à l'examen du Baccalauréat et à l'aggravation du phénomène de l'échec scolaire, en général, ce qui en fait, selon eux, un indicateur de mauvaise gestion dans l'administration du volet éducatif et un gaspillage de l'argent public. D'après les rapports du ministère de l'Education, le coût de l'année scolaire 2016/2017 atteint environ 4652 millions de dinars, soit 4 milliards 652 millions de dinars, dans l'ensemble, contre environ 4 milliards de dinars pour l'année scolaire 2015/2016. S'agissant du coût de scolarité de chaque élève en particulier, il atteint un million 170 mille dinars pour le cycle primaire, 2 millions 114 mille dinars pour le cycle préparatoire et secondaire et un million 738 mille dinars pour tous les cycles réunis. Ce coût est extrêmement élevé pour le préparatoire technique, ce qui a dicté la suppression de cette section. Sur un autre plan, les chiffres relatifs à l'évolution du nombre des élèves et des taux de réussite à l'examen du Baccalauréat, montrent que 25% seulement des élèves qui passent du primaire au préparatoire, puis au secondaire, atteignent l'année du Baccalauréat et réussissent dans cet examen national qui permet aux admis d'accéder à l'enseignement supérieur. Ainsi, en se référant à cette année scolaire, on constate que le nombre des élèves de la 7ème année de l'enseignement de base, ou première année préparatoire, atteint près de 200 mille, alors que celui de la 4ème année secondaire, c'est-à-dire les classes terminales, atteint environ 111 mille. Ceci veut dire que 100 mille élèves environ ou 50% des élèves qui accèdent du primaire au préparatoire échouent à parvenir à l'année du Baccalauréat. Puis, le taux de réussite à l'examen du Baccalauréat a été, au cours de juin 2015 et juin 2016, inférieur à 50%, ce qui signifie que 25% uniquement des élèves de la 7ème année de l'enseignement de base ou première année préparatoire atteignent l'année du Baccalauréat et arrivent à obtenir ce. Les commentateurs estiment qu'il est à craindre que les taux d'échec ne vont en augmentant dans les années à venir, dans la mesure où la nouvelle réforme éducative, entrée en vigueur à partir de cette année scolaire 2016/2017, consacre l'esprit de sélection, d'après eux, et offre aux élèves forts seulement la chance de réussir, c'est-à-dire aux élèves capables de réussir dans toutes les circonstances, et ce à cause de l'abandon de certaines méthodes appliquées auparavant et qui constituent une bonne incitation pour les élèves moyens comme le contrôle continu des connaissances et la prise en considération de l'effort annuel de l'élève.