Lors d'un point de presse tenu, hier, le ministre de l'Education, Neji Jalloul, a indiqué que concernant le ministère, la rentrée scolaire pour l'année 2015/2016 aura lieu le 15 septembre, de sorte que les écoles primaires et préparatoires et les établissements secondaires ouvriront leurs portes, dès ce jour, pour accueillir les élèves, les enseignants et les cadres éducatifs. Toutefois, en réponse à des questions des journalistes sur l'incertitude qui entoure la rentrée scolaire au vu de ce que les syndicats de l'éducation avaient déclaré, à ce propos, en raison de l'absence d'accord sur la question des majorations salariales et des primes, il a affirmé que le ministère de l'Education n'est plus concerné par cette question mais que son rôle consiste à faciliter et à proposer, et que les négociations à ce sujet se poursuivent dans leur cadre légal entre la partie gouvernementale et la partie syndicale, faisant part de la conviction qu'elles aboutiront à des résultats positifs. Il a noté qu'en ce qui le concerne personnellement, il est en faveur de l'amélioration de la situation professionnelle, matérielle et morale des enseignants et à l'augmentation de leurs salaires. La rencontre a été consacrée à la présentation d'un rapport sur les divers aspects de la rentrée scolaire réalisés par le ministère. Le nombre des élèves du primaire atteint 1 million 93 mille, avec une augmentation de 26 mille élèves alors que le nombre des écoles primaires est passé à 4597 écoles. Le nombre des élèves dans le préparatoire et le secondaire atteint 913,3 mille, tandis que le nombre des établissements est passé à 1499, avec augmentation de 9 établissements. Ainsi, le nombre total des élèves dépasse les 2 millions. Le ministre et ses collaborateurs ont passé en revue les efforts déployés en vue d'assurer toutes les conditions adéquates aux études et au travail, notamment en ce qui concerne l'amélioration de l'infrastructure de base des établissements éducatifs grâce à la campagne nationale de sauvegarde des établissements éducatifs. Cependant des problèmes continuent d'entacher les conditions d'études et de travail, liés à la surcharge dans certains établissements situés dans les régions et les zones à forte densité démographique, outre des difficultés se rapportant à l'approvisionnement en eau potable ou encore la faiblesse du taux des élèves orientés à la fin de la première année du secondaire aux sections scientifiques, face à la hausse dutaux des élèves orientés vers les sections lettres et économie et gestion. La fréquentation de l'enseignement préparatoire technique reste aussi faible. S'agissant de l'enseignement privé, le ministre a fait remarquer qu'il remplit son rôle mais que le taux des inscrits dans le privé n'est pas grand et ne reflète pas une migration du public vers le privé, comme on le dit, car le taux des élèves inscrits dans le cycle primaire dans l'enseignement privé atteint 4%, tandis que le taux des inscrits dans le secondaire atteint 18%. De son côté, le directeur général du Centre national pédagogique a signalé que 24 millions de cahiers numérotés ou subventionnés ont été mis en vente alors que les besoins s'élèvent à 20 millions cahiers. Nouvelles réformes et mesures pédagogiques Au cours du point de presse, le ministre et ses collaborateurs ont fait état d'un ensemble de réformes et de mesures pédagogiques nouvelles qui vont être introduites, cette année scolaire, en attendant la mise en œuvre de la réforme structurelle approfondie du système éducatif. Il sera procédé à la révision du contrôle des connaissances des élèves à travers la suppression de la semaine bloquée pour le premier et le deuxième trimestres et son maintien pour le troisième trimestre, en veillant à l'amélioration de son rendement. Il est prévu, aussi, de poursuivre la réforme de l'examen du baccalauréat de manière à ce que la base de la réussite soit le mérite, tout en appliquant un programme d'accompagnement au profit des élèves des classes terminales. Une expérience concernant la révision du temps scolaire sera lancée dans 38 établissements éducatifs de sorte que la séance de la matinée sera consacrée aux études alors que la séance de l'après midi sera consacrée aux activités culturelles et sportives, en attendant sa généralisation. Les responsables espèrent que la révision du temps scolaire permettra d'introduire une note de détente et de bonheur dans l'ambiance de la vie scolaire qui est morne dans les établissements éducatifs tunisiens, ont-ils noté. La scolarité sera répartie entre 5 semaines d'études et une semaine de vacances. En vertu d'un décret, les cours particuliers seront interdits en dehors de l'espace éducatif. Leurs frais seront fixés et rationalisés tandis que les contrevenants risquent des sanctions qui peuvent aller jusqu'à la révocation. Il a été également fait état du lancement du projet de l'école numérique tunisienne. Un plan d'exécution de ce projet sera mis au point au cours des trois prochains mois, tandis que sa mise en œuvre s'étalera sur la période du cinquième plan2016/2020 moyennant des investissements de l'ordre de 800 millions dinars. Concernant les dons collectés dans le cadre de la campagne nationale de sauvegarde des établissements éducatifs, leur valeur a dépassé un milliard de dinars sans compter les promesses de contribution.