Au terme des 5 premiers mois de l'année en cours, les investissements agricoles approuvés ont atteint une valeur 195,2 millions de dinars, contre une enveloppe de 195,2 millions de dinars investis durant la même période une année auparavant. Ces investissements ont généré environ 2000 postes. Ces données telles qu'elles sont communiquées par l'Agence de promotion des investissements agricoles (APIA), laissent apparaître que les activités agricoles accaparent environ 67% de l'ensemble des investissements approuvés, soit 131,8 millions de dinars. Par contre, environ 37,1 millions de dinars étaient destinés à financer des projets de services, alors que la pêche n'a bénéficié que d'une enveloppe d'environ 15 millions de dinars. Le reste est alloué au financement de quelques activités de transformation. Et c'est autour du gouvernorat de Kasserine d'occuper la première place en terme d'investissements avec 21,4 millions de dinars suivi par Monastir, Sidi Bouzid et Béjà avec des parts respectives de 18,1 ; 17,8 et 11,8 millions de dinars. Désengagement bancaire ? D'après les mêmes chiffres communiqués par l'APIA, seuls 15 % de l'ensemble des investissements approuvés sont financés par des établissements bancaires. Un constat déjà évoqué à plusieurs reprises par les organisations professionnelles agricoles. A vrai dire, l'ensemble des établissements des crédits ne contribuent seulement qu'à un taux de 7%t au financement du secteur agricole. Et pourtant, l'agriculture est et demeure un secteur stratégique dont la dimension économique du secteur n'est pas à démontrer. C'est un secteur qui emploie environ 500 000 personnes environ, soit 18% de la population active. Sa contribution au PIB national avoisine 18% et il s'accapare 8 % de l'ensemble des exportations tunisiennes. Un paradoxe ! D'ailleurs, les agriculteurs reprochent aux banques de la place d'exiger des garanties pour tout type de financement agricole. Habituellement, la réponse des banques s'articule autour d'un seul argument : l'agriculture- est un secteur risqué- d'autant plus qu'elle demeure tributaire des aléas climatiques, les situations foncières des terres agricoles, le morcellement des exploitations agricoles, la fragilité des ressources naturelles. ET la solution ? A ce propos, il convient de signaler que d'une façon générale, le schéma d'investissement des projets agricoles se caractérise par un déséquilibre. Les investissements privés sont financés par des fonds propres à hauteur de 60%, des crédits bancaires (20%) et le trésor sous forme de subventions de l'Etat à concurrence de 20%. L'agriculteur, dès l'amorçage de son projet, se trouve face à l'obligation de contracter de nouveaux crédits, par conséquent fort endetté. A noter La Tunisie occupe une superficie de 164000 km2. Cette superficie est répartie en : Terres non agricoles 38 % Terres agricoles 62 % (10 Millions d'hectares) : Terres labourables = 5.3 millions d'hectares (33%) Terres de parcours = 3.5 Millions d'hectares (22%) Terres forestières = 1.2 Millions d'hectares (7.5%) Un régime foncier complexe ! Sur les 164 000 km2, on recensait environ 100 000 km2 de terres agricoles. Ces dernières sont réparties sur quatre catégories. On cite en premier lieu, les domaines public et privé de l'Etat qui occupent une superficie de 820 000 hectares. Ils sont gérés par le Ministère des domaines de l'Etat et des affaires foncières. Les terres agricoles domaniales appartiennent au domaine privé de l'Etat. Elles représentent une superficie d'environ 500 00 hectares. En deuxième lieu, il s'agit des terres privées qui appartiennent à des particuliers qui exercent un plein droit de propriété. Elles occupent 4,7 millions d'hectares. Parmi ces terres, on distingue les terres immatriculées, les terres objets d'actes notariés et les terres objets de certificats de possession. Les terres collectives représentent la troisième catégorie des terres agricoles recensées en Tunisie. Elles occupent 3 M millions d'hectares, dont près de la moitié est consacrée aux parcours et 1,350 M d'hectares ont été attribués à titre de propriété privée. La quatrième catégorie concerne les terres habous, qui occupent aujourd'hui environ 100.000 hectares. En chiffres 12% du PIB, la taille de l'agriculture en Tunisie 3% de croissance de production sur les 20 dernières années 18 % de la population active, sont employés par le secteur agricole. 8 % du total des exportations du pays sont assurées par l'agriculture 10% part de l'agriculture des investissements publics 3% taux de couverture des risques agricoles assurés