L'évolution des investissements agricoles au cours des quatre premiers mois de cette année prouve que les promoteurs s'intéressent encore aux activités agricoles et de pêche et continuent à investir pour la réalisation de projets dans plusieurs régions de l'intérieur du pays. Les investissements privés dans le secteur de l'agriculture et de la pêche des catégories b et c approuvés par l'Agence de promotion des investissements agricoles (Apia) à la fin du mois d'avril ont atteint les 156,8 millions de dinars (MD) contre 141.0 MD au cours de la même période de l'année précédente, soit une évolution de l'ordre de 11,2%. Ces investissements vont permettre la création de 1726 postes d'emploi permanents dont 99 au profit des diplômés de l'enseignement supérieur. Par ailleurs, les premiers gouvernorats classés par importance de la valeur des investissements sont ceux de Kasserine avec 17.8 MD, Monastir avec 16.9 MD, Sidi Bouzid avec 10.6 MD, Béja avec 10.4 MD, Sfax avec 9.6 MD et Nabeul avec 8.3 MD. A eux seuls, ces gouvernorats ont accaparé 47% de l'ensemble des investissements. Un accroissement important des investissements a été enregistré dans certains gouvernorats, à savoir ceux de Monastir et de La Manouba (trois fois plus), Ben Arous avec une évolution de 246% et Gabès (+129%). Par contre, les investissements ont chuté dans neuf gouvernorats comme l'Ariana (-85.1%) et Kairouan (-48%). A noter que les investissements sont répartis sur plusieurs activités. Ainsi, les activités agricoles ont accaparé au cours des quatre premiers mois de cette année 104,8 MD alors que la valeur des investissements dans la pêche n'ont été que de 13.1 MD. L'aquaculture a totalisé 0.3 MD, les services 30.9 MD et la première transformation intégrée des produits 5.5 MD. Des crédits fonciers octroyés Sur un autre plan, la commission nationale d'octroi des avantages a accordé, à la fin du mois d'avril, 18 crédits fonciers d'une valeur de 1.3 MD. Ces crédits vont permettre d'intégrer une superficie de 191 hectare des terres agricoles dans le circuit économique. Bien cultivés, ces superficies contribueront à renforcer et à diversifier l'offre en divers produits agricoles. Les investissements relevant des jeunes promoteurs ont atteint, quant à eux, 23.2 MD au lieu de 19.9 MD à la même période de 2014, ce qui correspond à un accroissement de 16.6%. Les investissements des nouveaux promoteurs ont été de 10.8 MD contre 6.6 MD au cours des quatre premiers mois de l'année dernière, soit une évolution de 64%. Les jeunes promoteurs disposent souvent d'une compétence dans le domaine agricole après avoir effectué des études dans les centres de formation. Ils sont en mesure de gérer leurs projets dans de bonnes conditions et de recruter d'autres travailleurs pour atteindre les objectifs qualitatifs et quantitatifs fixés. Les investissements des Sociétés de mise en valeur et de développement agricole (Smvda) ont totalisé 5.4 MD. Ces sociétés ont toujours été d'un grand apport dans la production agricole. Elles utilisent de grands moyens matériels et humains en vue d'améliorer la production et contribuer ainsi à satisfaire une partie des besoins du marché. La contribution des banques dans le financement des investissements agricole a connu aussi une courbe ascendante pour atteindre un taux de 16.0% contre 11.4% à la même période de l'année précédente. Les promoteurs ont toujours besoin de la contribution des banques pour financer leurs activités, même si parfois ils trouvent des problèmes pour avoir les fonds nécessaires et ne sont pas en mesure de fournir les garanties exigées. Les banques veulent s'assurer de la rentabilité de ces projets dans le cadre des mesures de prudence et pour permettre aussi aux promoteurs de rembourser leurs crédits à temps.