La valeur des investissements agricoles (toutes activités confondues) approuvés à la fin du mois de décembre 2013, a atteint 595.4 MD contre 523.7, l'année précédente Le secteur agricole offre encore plusieurs opportunités d'investissement aux jeunes promoteurs diplômés de l'enseignement supérieur. Aquaculture, élevage, cultures maraîchères et arbres fruitiers constituent autant d'activités rentables. Pour réussir, il est nécessaire d'introduire les nouvelles technologies, qui facilitent la réalisation des différentes étapes de la production et de la récolte selon des méthodes scientifiques. Le secteur agricole a connu, au cours des dernières années, des actions de modernisation visant une amélioration quantitative et qualitative de la production. Désormais, l'agriculteur peut programmer la quantité de la production en fonction de la demande intérieure et extérieure. Encore faut-il, pour produire les quantités programmées, avoir les intrants à temps, ainsi que les différents équipements et moyens de travail. Par ailleurs, l'agriculture biologique a ouvert, depuis des années déjà, de nouveaux horizons pour les promoteurs. Les produits issus de ce type d'agriculture sont très demandés sur le marché mondial compte tenu de leurs vertus sur la santé et leur contribution à la protection de l'environnement. Les investissements étrangers dans le domaine agricole ont également apporté un nouveau souffle dans certaines activités. Certains promoteurs étrangers ont même jugé utile d'entrer en partenariat avec des producteurs tunisiens. Les saisonniers de plus en plus rares D'ailleurs, au cours des onze premiers mois de 2013, les comités d'octroi d'avantages au profit des investisseurs agricoles ont approuvé 3.926 opérations d'investissement d'un montant global de 445.372 millions de dinars (MD) contre 355.219 MD au cours de la même période de 2012, soit une hausse de 13,1%. Ces investissements devraient permettre la création de 4.263 nouveaux emplois. Le secteur agricole permet d'employer une main-d'œuvre nombreuse dans les régions intérieures d'une façon permanente ou saisonnière. En effet, lors des campagnes agricoles, comme celle de la cueillette des olives, par exemple, les agriculteurs ont besoin de travailleurs pour effectuer un travail qui peut durer plusieurs jours. Malheureusement, l'on constate souvent une absence de cette main-d'œuvre malgré le salaire alléchant proposé aux intéressés. Les travailleurs saisonniers se font de plus en plus rares. Certains jeunes ne veulent pas travailler dans le secteur agricole alors que d'autres exigent un contrat à durée illimitée qui comprend la sécurité sociale et d'autres avantages sociaux. Cela n'arrange pas, bien sûr, tous les agriculteurs dont les charges ne cessent de croître. En tout cas, la valeur des investissements agricoles (toutes activités confondues) approuvés à la fin du mois de décembre 2013 a atteint près de 595.4 MD, ce qui correspond à une évolution de 13.7% par rapport à l'année précédente où la valeur a été de 523.7 MD. Ces investissements devraient permettre la création de 5.163 postes d'emploi permanents dont 342 au profit des diplômés de l'enseignement supérieur. En 2012, on a enregistré la création de 5.569 postes d'emploi dont 358 pour les diplômés du supérieur. Les investissements agricoles concernent les différentes régions. En valeur, le gouvernorat de Béja vient en tête avec 66 MD, suivi des gouvernorats de Kairouan avec 45.5 MD, de Bizerte avec 41.2 MD, de Sidi Bouzid avec 39.3 MD, de Kasserine avec 38.5 MD, de Sousse avec 37.7 MD, de Gabès avec 36.7 MD. Ces gouvernorats ont accaparé plus de 50% de la valeur des investissements approuvés. Mise à niveau des embarcations Les investissements destinés au secteur agricole (travail de la terre) ont évolué de 15.4% pour une valeur de 374.7 MD. Dans le domaine de la pêche, la valeur des invesissements a connu une progression sensible de 49.8% par rapport à 2012, soit 35.5 MD. Un tel accoissement est tributaire notamment à la mise à niveau des embarcations de pêche particulièrement dans les gouvernorats de Sfax, Monastir et Médenine. Pour pouvoir accéder au large avec un minimum de risque, les armateurs sont appelés, en effet, à consolider leurs embarcations en les équipant des moyens nécessaires dans le cadre d'une amélioration des conditions de travail. Les pêcheurs courent de grands risques suite aux conditions climatiques, notamment au cours des saisons froides. Dans le domaine de l'aquaculture, les investissemens se sont accrus de 21.3% pour atteindre 43.900 MD. Les activités menées depuis déjà des années ont permis de renforcer l'offre sur le marché local, ce qui a contribué à la réduction relative des prix. Le renouvellement des équipements et les travaux de modernisation exigent de nouveaux investissements de la part des armateurs. Le secteur offre encore des possibilités d'investissement et les perspectives s'annoncent prometteuses. Les investissements destinés aux services ont été de l'ordre de 128 MD, soit une évolution de 18.2% par rapport à l'année précédente. Aussi, le comité national d'octroi d'avantages a-t-il approuvé, l'année dernière, 89 crédits fonciers d'une valeur de 6.7 MD contre 116 crédits d'une valeur de 7.5 MD en 2012. Ces crédits sont destinés à l'intégration de 1.281 hectares de terres agricoles dans le circuit économique et l'installation pour leur propre compte de 89 jeunes promoteurs. En fait, les investissements réalisés par les jeunes promoteurs ont évolué pour être portés à 78 MD au lieu de 57.9 MD, une année plus tôt. Par contre, les investissements des sociétés à participation étrangère ont connu une légère baisse de 3.5% avec une valeur de 16.3 MD contre 16.8 MD en 2012. Une baisse plus importante de 29.3% a été également enregistrée au niveau des investissements provenant des Tunisiens établis à l'étranger, soit une valeur portée à 7.7 MD contre 10.9 MD, l'année précédente.