La commission administrative du syndicat se réunira le 19 mars pour décider une série de nouveaux mouvements de protestation Le syndicat général de l'enseignement secondaire, qui a boycotté récemment les examens de fin du deuxième trimestre en signe de protestation contre le refus du ministère de l'Education de satisfaire les revendications de la corporation, vient de rejeter catégoriquement une nouvelle offre de majorations de salaires qui lui a été faite par la Présidence du gouvernement. Cette offre comprend l'octroi d'augmentations salariales aux enseignants dans le cadre des négociations sociales dans le secteur public au titre de l'année 2014, qui devraient s'achever fin mars, et l'examen des revendications se rapportant aux surprimes spécifiques, lors du prochain round des négociations relatif aux années 2015 et 2016, lequel devrait démarrer durant le mois de mai. «Nous refusons d'ores et déjà cette offre dégradante qui nous a été d'ailleurs faite depuis novembre 2014. Nous nous attachons à des augmentations salariales spécifiques et honorables de nature à permettre aux enseignants de faire face à flambée des prix et à la forte détérioration de leur pouvoir d'achat, car il s'agit de lever une injustice que nous subissions depuis longtemps», a déclaré Néjib Sellami, secrétaire général adjoint du syndicat général de l'enseignement secondaire, rattaché à l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT). «La commission administrative du syndicat se réunira le 19 mars pour décider une série de nouveaux mouvements de protestation destinés à pousser les autorités à satisfaire nos revendications légitimes», a-t-il ajouté. Le responsable syndical a également précisé que ces nouveaux mouvements de protestation pourraient inclure une poursuite du boycott des examens, une grève ouverte qui entraînera une suspension des cours, voire un boycott des examens nationaux. Les examens du deuxième trimestre prévue du 2 au 7 mars 2015 n'ont pas eu lieu et ont été boycottée par les enseignants du secondaire qui ont décidé d'assurer les cours sans organiser les examens jusqu'à ce que leurs revendications soient satisfaites, et ce en application de la décision de la commission administrative du syndicat tenue le 22 février 2015. Le ministère de l'Education avait, quant à lui, publié le 6 mars dernier un communiqué dans lequel il annonce que les examens de la fin du deuxième trimestre auront lieu après les vacances du printemps. M. Sellami a, cependant, fait savoir que le syndicat n'a pas reçu jusqu'à présent une invitation officielle de la part des autorités de tutelle (ministère de l'Education et de la Jeunesse et des Sports) pour la tenue d'une nouvelle séance de dialogue. Les enseignants du secondaire réclament notamment des augmentations salariales de nature à compenser la détérioration remarquable de leur pouvoir d'achat, une révision à la hausse des montants des indemnités qu'ils perçoivent et la possibilité du départ volontaire à la retraite à l'âge de 55 ans au regard du caractère pénible de la profession. Ils réclament aussi le lancement de négociations sur la réforme du système éducatif et la promulgation d'une loi qui incrimine les violences physiques et verbales à l'encontre des enseignants et de l'ensemble du personnel exerçant dans les établissements éducatifs. D'après le ministère de l'Education, le coût financier des revendications d'ordre matérielles des enseignants s'élève à environ 205 millions de dinars.