Le petit a été chargé par son père de se rendre au chantier avoisinant pour emmener le repas de son oncle qui y travaille. Il marchait à pas rapide. Subitement il a été arrêté par un bandit, un voyou qui a fait fi de l'âge et du désarroi d'un gosse pour le braquer. Il lui a demandé l'heure, le petit voulant lui rendre service et en toute innocence a fait sortir son téléphone portable. Sans lui laisser le temps de le consulter, l'individu lui arracha son téléphone et le gifla, le pauvre s'est senti humilié, il a tenté de se défendre en serrant très fort les vêtements de son agresseur, mais ce dernier dans un sursaut rageur et voulant fuir, a tiré un couteau caché sous ses vêtements et a balafré la joue du petit. Ce dernier a lâché prise et s'est résigné à retourner chez lui. En voyant son fils dans cet état, le père l'a d'abord emmené dans un centre médical où le jeune a été soigné, des points de suture sur la joue lui étaient nécessaires puis il s'est dirigé au commissariat de police où le jeune a expliqué aux policiers ce qui s'est déroulé puis le père a déposé plainte contre l'agresseur de son fils et a demandé à le poursuivre pénalement. Le petit a fourni aux policiers le signalement de son agresseur. Une enquête a été ouverte et confiée aux agents de la police d'investigations dépendant de la Direction régionale des affaires criminelles. Les recherches ont abouti à l'identification de l'individu Il a été arrêté dans une station de transport où il s'apprêtait à se rendre à sa ville natale située au nord ouest du pays. Interrogé, il a avoué dès son premier interrogatoire les faits déclarant avoir agi dans un moment où il n'était pas maître de lui même car il a échoué dans ses recherches pour lesquelles il est venu dans la capitale. Il voulait retrouver sa cousine qui n'a plus donné signe de vie. C'est sur son conseil que son oncle a accepté d'envoyer sa fille travailler dans une maison de haut standing située dans la capitale et appartenant à des personnes assez riches. La fille travaillait chez ces gens en tant qu'aide ménagère. Depuis quelques temps elle n'avait plus contacté ses parents par son mobile et les multiples appels qui lui ont été adressés sont restés sans réponse. L'inculpé a été donc chargé par la famille d'aller la voir de près et de la contacter. Malheureusement et malgré une longue période qu'il avait passé à Tunis, il n'est pas arrivé à la contacter ni connaître de ses nouvelles. Selon des témoignages la fille a chuté de plusieurs étages du domicile où elle travaillait et a succombé à ses blessures, mais il n'était pas sur car ce ne sont que quelques informations prises ça et là. Il n'avait aucune version officielle. Il n'avait plus d'argent et tenait à rester encore dans la capitale pour connaître la vérité. C'est au cours de ces réflexions qui lui traversaient l'esprit qu'il a vu le gosse passer devant lui. Il pensait avoir affaire à une opération discrète et facile mais il est tombé sur un os dur, le jeune gamin avait réagi violemment c'est donc pour cette unique raison que l'inculpé est passé à l'agression. Il a été traduit devant une chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis. Devant le juge il a réitéré les déclarations données et a insisté sur le fait qu'il traversait une période très difficile et qu'il n'est pas habitué à braquer les gens. Il a expliqué au juge qu'il s'est senti responsable devant la famille de la disparition de sa cousine étant donné que c'est lui et l'agent intermédiaire, qui ont influencé le père de la laisser partir dans la capitale. Son avocat a demandé au juge de prendre en considération toutes ces données et d'infliger à son client le minimum de peine et a ajouté que son client est disposé à prendre en charge toutes les dépenses médicales qui ont suivi cette agression. Après les délibérations le juge l'a condamné à une peine de deux ans de prison ferme avec remboursement de tous les frais médicaux et la prise en charge le règlement des frais juridique