90 km2 de superficie sur une longueur de littoral s'étendant sur 18 km, devraient être aménagés dans la délégation d'Ennfidha (gouvernorat de Sousse) pour un volume d'investissement qui varie entre 5 et 7 milliards de dinars annuellement et générant environ 250 000 emplois durant les 10 premières années du projet. Le projet devrait comprendre 14 villes intelligentes réparties sur 4 pôles économiques. Selon les informations disponibles, le projet englobe plusieurs composantes. Il s'agit principalement d'un port commercial et touristique, une cité industrielle, une zone franche de stockage, une partie pour les foires et le libre commerce, une partie centre ville avec une partie ancienne ville, une cité médiatique, une cité médicale et une autre pour la recherche scientifique et le développement. « Tunisia Economic City » comprend également une cité pour la fabrication de médicaments, une cité touristique et hôtelière de très haut standing, une cité résidentielle, de grands centres commerciaux, une cité sportive, une autre pour le divertissement et une cité de patinage et de ski parmi les plus luxueuses au monde. Un mégaprojet qui nous fait rappeler les mégaprojets déjà installés dans quelques pays du Golfe. Pour présenter le projet, une conférence de presse a été organisée hier à Tunis en présence du Président de l'Assemblée Nationale Constituante (ANC) Mustapha Ben Jâafar ainsi que le vice-prince héritier saoudien, Fahd Ben Mogren co-fondateur du projet, outre la présence de Riadh Khalifa Toukabri, Président fondateur de « Tunisia Economic City ». On note par contre l'absence des représentants du gouvernement, bien qu'à la veille de cette conférence le même endroit a abrité la conférence internationale « investir en Tunisie ». A priori, l'absence du gouvernement, reflète bien sa position quant à ce type de projet. C'est d'ailleurs ce que Nidhal Ouerfelli, ministre chargé des Affaires économiques et porte parole du gouvernement a déclaré hier. « Nous n'avons aucun engagement de la part du gouvernement de Mehdi Jomâa pour la concrétisation de ce projet », a-t-il expliqué. Les Saoudiens en tête Un tel projet ne peut être financé ni initié que par des investisseurs du Golfe, connus souvent par leur grand « appétit » à ce type de projet. D'ailleurs, Fahd Ben Mogren le vice-prince héritier saoudien, figure parmi les fondateurs de la « Tunisia Economic City ». Les promoteurs du projet sont originaires des pays du Golfe, notamment l'Arabie Saoudite qui abrite même le siège du projet. Les Saoudiens ont réussi jusqu'à aujourd'hui de signer environ 50 accords avec des investisseurs et des futurs prometteurs pour assurer un investissement sans dettes. C'est dire que contrairement aux autres projets de tailles pareilles, le montage financier de « Tunisia Economic City », n'entraînera pas des dettes auprès des banques. Est-ce vraiment possible ? nous y reviendrons avec plus de détails. Principales composantes du projet - Un centre-ville (Downtown) comprenant notamment une marina, des tours de près de 600 m de hauteur, des commerces, des services d'éducation, de loisirs, etc. - Une ville « ancienne » restituant l'histoire de la Tunisie avec des musées, résidences, loisirs, etc. - Un port - Une zone d'entreposage - Une zone franche et d'expositions - Une zone industrielle - Une zone pour les médias (Media City) - Une ville médicale (Medical City) - Une ville universitaire - Une zone pour la Recherche et la Science - Une ville sportive - Une ville de loisirs - Une zone touristique - Une zone résidentielle.