Le président de la République provisoire Moncef Marzouki s'est entretenu, hier au palais de Carthage, avec des dirigeants de partis politiques, notamment du Mouvement du peuple (Echaâb), de l'Alliance démocratique et du Courant Al-Mahaba (Ex-Al Aridha). Le président Marzouki mène depuis une semaine des concertations avec un certain nombre de partis sur la situation politique dans le pays et les moyens de hâter la fin de l'étape transitoire par la recherche de compromis nationaux. Zouheir Maghzaoui, membre du bureau politique du Mouvement du peuple a déclaré à l'issue de l'entrevue avoir demandé au président Marzouki de faire en sorte «que le dialogue soit impératif pour la Troïka et ne relève plus des simples déclarations d'intention». Il a, à cet égard, critiqué le «désengagement» d'Ennahdha des accords convenus lors des rounds de dialogue jusque là avec des partis politiques, notamment au sujet de la Constitution. Maghzaoui a affirmé que son parti rejette la position officielle de la Tunisie concernant les développements en Egypte et en Syrie. De son côté, le secrétaire général de l'Alliance démocratique Mohamed Hamdi a qualifié de «tendue» la situation politique nationale, relevant «les difficultéséconomiques» dans le pays. Hamdi a également estimé indispensable de parvenir à des compromis, de parachever l'étape transitoire et d'en finir avec l'élaboration de la future Constitution. Il a fait part du soutien de son parti à la proposition du président Marzouki de constituer une commission permanente de dialogue regroupant tous les partis politiques et qui « épargnerait au pays tous les scénarios possibles pouvant entraîner des conséquences négatives à l'image de ce qui s'est passé en Egypte ». « Nous ne souhaitons pas pour la Tunisie ce qui s'est passé en Egypte », a-t-il dit. Le porte-parole du courant Al-Mahaba, Said Kharfouchi a indiqué avoir transmis au président Marzouki un message écrit du fondateur du parti Hechmi Hamdi qui y proclame «son opposition à toute conspiration contre la légitimité électorale». L'ATLT appelle à la libération provisoire de Ridha Ghrira L'Association tunisienne de lutte contre la torture (ATLT) a appelé hier à la libération provisoire de l'ancien ministre de la défense Ridha Grira. L'ATLT évoque la détérioration de son état de santé et l'importance de lui permettre d'accéder aux soins et de subir son traitement chimique dans des conditions humaines, entouré de sa famille. Dans un communiqué de l'ATLT intervenant suite à la visite que la directrice de l'Association a effectuée à la prison de la Mornaguia où Ridha Grira est détenu, l'Organisation estime que la libération n'entrave en rien l'action de la justice. L'état de santé de l'ancien ministre de la Défense qui souffre d'un cancer ne s'améliore pas, selon le communiqué. En septembre 2011 il a été inculpé dans des affaires foncières durant la période où il a occupé la fonction de ministre des Domaines de l'Etat, sous le régime de Ben Ali. Grève dans tous les établissements publics de santé les 30 et 31 juillet Le Syndicat des médecins généralistes, pharmaciens et médecins dentistes de la santé publique a annoncé l'entrée de tous les établissements publics de santé en une grève nationale sectorielle les 30 et 31 juillet. Le SG du syndicat, Sami Souihli a expliqué que le comité administratif sectoriel relevant de l'Union générale tunisienne du travail réuni le 6 juillet a décidé d'observer cette grève au cas où le ministère de tutelle ne répond pas aux revendications relatives à l'amélioration de la situation matérielle et professionnelle des médecins et pharmaciens. Cette grève, note le syndicaliste au cours d'une conférence de presse hier à Tunis, est une forme de protestation contre l'indifférence de l'autorité de tutelle vis-à-vis des demandes légitimes des médecins et pharmaciens. Grève générale hier et aujourd'hui du personnel des caisses de sécurité sociale Les agents des caisses de sécurité sociale observent, les 15 et 16 juillet, une grève générale dans toutes les structures relevant de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), de la Caisse Nationale de Retraite et de Prévoyance Sociale (CNRPS), de la Caisse Nationale d'Assurance Maladie (CNAM), du Centre de recherches et des études dans le domaine de sécurité sociale ainsi que des centres de rééducation et des cliniques relevant de la CNSS, a déclaré, hier à la TAP, Aïd Mejri, secrétaire général adjoint du Syndicat général de la sécurité sociale relevant de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT). Par ailleurs, le responsable syndical a précisé que les services ne seront pas interrompus dans les centres de dialyse et les services d'urgence des cliniques de la CNSS.