Dans le prolongement des concertations entamées la semaine dernière, les rencontres se poursuivent afin de faire le point sur la situation politique... Le président de la République provisoire, Moncef Marzouki, s'est entretenu, hier au palais de Carthage, avec des dirigeants de partis politiques, notamment du Mouvement du peuple (Echaâb), de l'Alliance démocratique et du courant Al-Mahaba (ex-Al Aridha). Le président Marzouki mène depuis une semaine des concertations avec un certain nombre de partis sur la situation politique dans le pays et les moyens de hâter la fin de l'étape transitoire par la recherche de compromis nationaux. Zouheir Maghzaoui, membre du bureau politique du Mouvement du peuple, a déclaré à l'issue de l'entrevue avoir demandé au président Marzouki de faire en sorte «que le dialogue soit impératif pour la Troïka et ne relève plus de simples déclarations d'intention». Il a, à cet égard, critiqué le «désengagement» d'Ennahdha des accords convenus lors des rounds de dialogue jusque-là avec des partis politiques, notamment au sujet de la Constitution. Maghzaoui a affirmé que son parti rejette la position officielle de la Tunisie concernant les développements en Egypte et en Syrie. De son côté, le secrétaire général de l'Alliance démocratique, Mohamed Hamdi, a qualifié de «tendue» la situation politique nationale, relevant «les difficultés économiques» dans le pays. Hamdi a également estimé indispensable de parvenir à des compromis, de parachever l'étape transitoire et d'en finir avec l'élaboration de la future Constitution. Il a fait part du soutien de son parti à la proposition du président Marzouki de constituer une commission permanente de dialogue regroupant tous les partis politiques et qui «épargnerait au pays tous les scénarios possibles pouvant entraîner des conséquences négatives à l'image de ce qui s'est passé en Egypte». «Nous ne souhaitons pas pour la Tunisie ce qui s'est passé en Egypte», a-t-il dit. Le porte-parole du courant Al-Mahaba, Saïd Kharfouchi, a indiqué avoir transmis au président Marzouki un message écrit du fondateur du parti Hechmi Hamdi qui y proclame «son opposition à toute conspiration contre la légitimité électorale».