C'était le statu quo hier à Sidi Youssef à Kerkennah, où environ soixante-dix embarcations de pêche et autres chaluts obstruaient l'entrée du port paralysant le trafic maritime pour la deuxième journée consécutive entre l'archipel et le continent, exigeant la venue en personne du ministre de l'Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche, ce qui illustre leur détermination à faire aboutir leurs revendications. Paralysie du trafic maritime entre Sfax et les îles Kerkennah par les chalutiers Les autorités déterminées à sortir les grands moyens C'était le statu quo hier à Sidi Youssef à Kerkennah, où environ soixante-dix embarcations de pêche et autres chaluts obstruaient l'entrée du port paralysant le trafic maritime pour la deuxième journée consécutive entre l'archipel et le continent, exigeant la venue en personne du ministre de l'Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche, ce qui illustre leur détermination à faire aboutir leurs revendications. A ce propos, les bons offices des sages et des personnes âgées en vue de faire entendre raison marins-pêcheurs protestataires n'ont pas abouti, étant donné qu'ils s'estiment dans leur droit, se considérant menacés dans leur gagne pain et leur pitance. Pour débloquer la situation, des pourparlers ont été engagés avant-hier après-midi avec les marins-pêcheurs qui bloquaient le port de sidi Youssef, à Kerkennah, par une délégation formée de représentants du gouvernorat de Sfax, de l'armée et de la sûreté. Suite à l'échec de la démarche, les autorités régionales ont rendu public un communiqué dans lequel elles ont haussé le ton et affiché clairement leur intention de prendre toutes les mesures nécessaires à la garantie de la liberté de circulation. Tout en exhortant les marins-pêcheurs concernés à faire prévaloir le dialogue et la raison, le communiqué les met en garde contre les poursuites judiciaires qu'ils pourraient encourir et décline toute responsabilité quant aux dommages qui pourraient découler des manœuvres d'évacuation par la force et de saisie de leurs embarcations. Les menaces contenues dans le communiqué, non voilées du reste, ont été corroborées hier matin, sur antenne à Radio Sfax, par le ministre de l'Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche. M. Ben Salem a en effet employé des termes très durs à l'adresse des marins-pêcheurs qui ont paralysé le trafic maritime à deux reprises en l'espace de cinq jours, dénonçant « Les crimes perpétrés par les hors-la-loi qui empêchent les gens de vaquer à leurs affaires et les étudiants de passer leurs examens». Après avoir stigmatisé par la même occasion les actes de « piratage commis par des flibustiers qui prennent des gens en otage en mer », le ministre a martelé aussi, à l'adresse de ceux qui optent pour la loi de la jungle, que l'Etat toujours solide et bien en jambes est déterminé à appliquer la loi et à confier l'affaire à la justice et au Procureur de la République. Il a même brandi la menace d'annuler la réunion programmée pour le vendredi 11 janvier courant, au siège du ministère avec les pêcheurs au chalut. A rappeler que des mesures sont prévues en faveur du corps de pêcheurs telles que l'augmentation de la subvention relative aux carburants, l'abolition de leurs anciennes contraventions, l'extension des zones de pêche autorisée.