La belle mécanique gafsienne parfaitement mise au point par Khaled Ben Yahia depuis sa prise en mais du groupe s'est brutalement détraquée avec trois embardées successives synonymes de défaites aussi amères que cuisantes. Pourtant toutes les cartes étaient en règle et le travail méthodique n'a jamais faibli d'un iota. Les stages très onéreux pour les caisses également ont été au rendez-vous. Volet finances, quoique la situation ait été critique, Nabil Baïr a épongé une partie de son ardoise vis-à-vis de ses employés. Mais là où le bât blesse, c'est au niveau du mental des troupes que la rupture eut lieu. Une fois définitivement assurés sur le sort de leur maintien parmi les ténors, les esprits partirent prématurément en vacance en véritables pseudo-professionnels qui se respectent ! Théoriquement, croiser le fer avec les clubistes tunisois dans leurs murs n'est guère une sinécure pour les écuries les plus solides. Mais pour la confrontation de ce soir, la donne se présente un tantinet différemment pour les protégés de Casoni. D'une part cette saison ils ont été excessivement transparents et n'ont pratiquement rien prouvé passant à côté de tous les chalenges se pointant avec la curieuse bagatelle de 30 points de retard du leader « sang et or », une première. Par ailleurs, les centristes n'ayant pu jouer en semaine contre les marsois partent avec des jambes et du jus plus frais que leurs vis-à-vis baladés mercredi par l'Espérance Sportive de Tunis effectuant son tour d'honneur devant eux. Donc moralement et physiquement, les protégés de Ben Yahia partent avec les suffrages en dépit du déplacement. Voilà en somme où réside en grande partie la clé du match, et elle penche sérieusement en faveur des visiteurs à première vue à moins d'un sursaut rageur des tunisois.