Le plaignant, un citoyen Tunisien résidant à l'étranger, a ouvert un magasin de ventes de prêt-à-porter importé, en association avec l'inculpé. Il a déclaré dans sa plainte avoir confié la gestion du magasin à son associé.
Plusieurs mois sont passés sans que l'inculpé ne l'informe de la situation des comptes. Après vérification le plaignant s'est aperçu que son associé a abusé de sa confiance pour détourner à son profit plusieurs sommes d'argent revenant de droit au plaignant.
Pour les besoins de l'enquête un expert judiciaire a été désigné pour vérifier les écritures comptables et déterminer les montants détournés. Le résultat des vérifications a clairement donné une somme de trente mille dinars détournés au profit du gérant du magasin. Ce dernier a été arrêté. Au cours de son interrogatoire, il a complètement nié les faits mettant le manque à gagner sur le compte des années difficiles qu'a connues le commerce en Tunisie et même à l'échelle mondiale. Toutes les explications qu'il a fournies n'ont pas convaincu les enquêteurs. Il a donc été traduit devant une chambre criminelle pour répondre d'abus de confiance et détournement de fonds.
Devant le juge il a réitéré ses déclarations données lors de l'enquête préliminaire. Il a mis en cause le résultat de l'expertise et a rejeté toutes les accusations du plaignant. Son avocat a épousé sa thèse en plaidant l'innocence. Il a déclaré que le déficit est dû à la cherté des produits mis en vente. Il a demandé l'acquittement.