Après un entretien avec Lotfi Zitoun, conseiller auprès du Premier ministre chargé du dossier politique, Hezb Ettahrir a obtenu hier matin son visa ou exactement son « récépissé », comme nous a précisé Ridha Belhaj, porte-parole du parti. « Nous avons été contactés par Lotfi Zitoun qui a demandé des précisions concernant notre parti. Ces précisons concernaient des formules administratives pas plus. Par la suite, nous avons été informés que nous jouissons d'un récépissé soit, une autorisation officielle mais non pas un visa », explique Ridha Belhaj qui a tenu à ajouter que cette décision est étroitement liée à la propagande médiatique ayant suivi le refus de l'autorisation du parti. « Suite à la parution de plusieurs articles concernant le rejet de notre demande d'obtention de visa, notamment l'interview parue dans votre prestigieux journal, nous avons été contactés par plusieurs membres du Gouvernement afin de régler le problème. Aujourd'hui, nous disposons d'un récépissé dont nous sommes satisfaits puisqu'il s'agit de la nouvelle formule d'autorisation selon la nouvelle loi » renchérit-il.
Oui pour le dialogue non pour les alliances !
Concernant la relation de son parti avec les autres partis existants, Ridha Belhaj a indiqué que Hezb Ettahrir sera ouvert à tout type de dialogue ayant pour objectif la concrétisation des valeurs et principes de la Révolution. « Une chose est claire : la Révolution n'est pas seulement le limogeage d'un président. Il s'agit de changer toute une mentalité d'infléchir un mode de vie. Ceci ne peut se faire qu'à travers un échange d'idées, d'idéologies et de pensées entre les différentes composantes de la société. Pour cela, Hezb Ettahrir est prêt à tout type de dialogue et d'échange de vue avec tous les partis et les représentants de la société civile. Par contre , nous sommes contre toute alliance avec d'autres partis ou mouvements. Pour nous, Hezb Ettahrir ne changera ni de nom, ni d'idéologie et par conséquent, il ne sera allié d'aucun autre mouvement », précise Ridha Belhaj.
«Nous sommes contre tout type de violence»
À propos des actes de violence et de vandalisme enregistrés dans les quatre coins du pays et signés dans la majorité par des salfistes, Ridha Belhaj a indiqué que son parti n'est pas un mouvement et que les adhérents à Hezb Ettahrir ne peuvent pas être mêlés à ces actes de vandalisme car ils font partie d'une organisation bien structurée. « Nous sommes loin de penser à avoir recours aux actes de vandalisme car nous n'avons pas besoin de crier pour nous faire entendre ou de casser pour marquer notre présence. Nous existons depuis le règne de Bourguiba et nous avons eu des centaines d'occasions pour nous engager dans des solutions qui font appel à la violence mais nous avons été toujours fidèles à nos principes qui n'ont rien à voir avec la destruction et le vandalisme. Alors que dire après 50 ans de militantisme ! », renchérit Ridha Belhaj.