Hâtivement, car manquant manifestement d'expérience, l'ex-ministre de la Jeunesse et du Sport, Chaker Slim s'est laissé influencer pour dissoudre l'ancien Bureau de la Fédération de Judo, dans le cadre, soi-disant, d'impulser un sang nouveau à toutes les Fédérations et de leur procurer la légitimité requise, alors que tout un chacun sait pertinemment que l'exécutif de ces Fédérations a été issu des élections libres et démocratiquement élu par les clubs. Evidemment, cette décision a déplu aux Fédérations qui ont constitué un front pour défendre leur cause (c'est leur droit). Ce que l'ancien ministre a considéré comme un affront, pour se lancer à travers ses subordonnés, dans une véritable chasse à la sorcière, dans le but d'imposer ses directives, (sous forme de consultations maquillées, dans le dessein de revoir le statut inhérent aux élections des Fédérations). Entre temps , le Comité Olympique censé défendre les Fédérations, s'est étrangement contenté d'un rôle de spectateur, alors que nous restons persuadés de l'importance du rôle des comités olympiques dans les pays développés en matière du sport et surtout de leur souveraineté, comme le cas du CONI, en Italie. (Mais là, c'est toute une autre histoire). Donc, l'ancien ministre du Sport a appris à contre cœur l'ampleur des contestations émanant de ses décisions. Pour lui, il fallait prendre les devants en « éliminant » le ou les chef (s) de file des insurgés. Par voie de conséquences il décréta la dissolution de l'ancien Bureau Fédéral de la FT de Judo et de nommer quatre nouveaux membres, ayant comme tâche d'assurer, provisoirement, la gouvernance de ladite Fédération, en attendant le déroulement d'une Assemblée générale extraordinaire et d'une assemblée élective. A l'exception des Fédérations de football et de handball, toutes les autres fédérations ont, en effet, tenu, leurs A.G qui ont abouti à la réélection de leurs présidents respectifs (preuve confirmée de leur légitimité en guise de réplique aux justifications préconisées par la tutelle), sauf que le Bureau provisoire de la FTJ désigné par le Ministère donne toujours l'impression d'éterniser dans les locaux de la Fédération. Est-ce le provisoire qui dure ?!! Mieux encore, ce Bureau qui ne détient sa « légitimité » que de l'appui de la tutelle, lors du passage de Chaker Slim, continue encore de fermer les yeux sur les « Fax » provenant du Comité Olympique en fusé d'appels d'urgence à la délimitation des délais fixant la tenue des A.G extraordinaire et élective. Et ce n'est pas finir, car tenez-vous bien. Ce comité provisoire est allé jusqu'à solliciter l'Union Africaine de Judo, dans l'espoir de se voir représenté dans cette institution continentale. Ridicule ( !) Un niet catégorique fut la réplique de l'Union Africaine au nez de ce bureau appelé à refaire ses premières classes en matière de règlements. Un Bureau Fédéral désigné par une autorité politique et dépourvu de la moindre légitimité démocratique (non élu par les clubs) n'a aucun droit de réclamer quoi que ce soit auprès des l'instances sportives internationales. Ce rappel adressé par l'UAJ à la FTJ confirme aisément nos convictions : il s'agit bien là, d'un exemple édifiant de tort causé à notre sport depuis la Révolution. Le soulèvement populaire du 14 janvier 2011 a aussi engendré malheureusement des dépassements à tous les niveaux. Espérons quand même, que tout reviendra à l'ordre, avec l'avènement d'un nouveau ministre, en l'occurrence, Tarak Dhiab qui, pour réussir, doit s'appuyer sur des compétences et s'entourer d'un cadre de haut niveau, avant toute autre chose !!! Raouf CHAOUACHI
NB : L'ancien ministre a dissous l'ancien Bureau sous prétexte de 5 démissions, alors qu'il restait 7 membres. Il a ensuite désigné 4 membres dont un n'avait pas mis les pieds à la Fédération depuis 18 ans !!!