• Après avoir assiégé la raffinerie, ils ont assiégé le gouvernorat • L'état des lieux tel que décrit par le PDG et les solutions proposées Comme annoncé sur ces même colonnes, révolté par la prise en otage de la raffinerie de pétrole de Bizerte, depuis le 17 octobre dernier par des sit-inners, composés de quelques ouvriers de la société «GMG» et de nombreux jeunes riverains, dont le slogan est l'emploi ou la mort et qui bloquent encore les accès de la raffinerie, le personnel de la STIR, a réagi avant hier matin massivement une seconde fois en vue de débloquer cette alarmante situation, où aucune autorité ne paraît capable jusqu'à présent de déloger les sit-inners et permettre à cette importante usine stratégique de reprendre son activité pour éviter une pénurie qui pourrait être catastrophique pour le pays. Malheureusement, ce second forcing massif pour débloquer les accès de la raffinerie et des locaux de son administration a échoué sous les yeux des soldats et ceux des agents de l'ordre. Ceci dit, face à l'intransigeance des sit-inners et pour éviter une confrontation directe et féroce qui aurait débouché sur des actes de violences, les agents de la STIR se sont résignés à l'abandon après de nombreuses heures d'altercations avec les insurgés et cela afin d'éviter l'effusion de sang. Mais, en guise de protestation face à lapassivité des autorités régionales et nationales, plus de trois cents agents ont assiégé hier les accès du siège du gouvernorat empêchant personnels et citoyens d'y accéder. De leur côté, les dirigeants de la raffinerie qui ont pourtant tout mis en œuvre pour trouver un compromis avec les sit-inners pour la levée du bouclier des insurgés ont été depuis contraints de faire face à la gravité de la situation en créant un comité de crise en vue d'assurer la sécurité de l'usine et de son important parc de stockage, en réquisitionnant pour chaque quart quelque 25 techniciens jusqu'au dénouement du sit-in… La raffinerie est en danger… !Pour éclairer l'opinion public, Taoufik Hassen Ben Daly, PDG de la STIR, a tenu hier un point de presse au local du club de presse de Bizerte, au court duquel il donna un bref aperçu sur les activités de la STIR, avant d'étayer les circonstances qui ont conduit la raffinerie dans ce goulot d'étranglement quasi inextricable. Puis le PDG, rappela que « les efforts consentis par la STIR en vue d'intégrer le personnel affecté aux travaux de la sous-traitance qui s'élève à 315 agents. Cet effort représente une augmentation de l'ordre de 77% de l'effectif permanent » Il aussi précisé « que ces efforts ont été réalisés bien avant l'accord conclu entre le gouvernement et l'UGTT en date du 11 avril 2011. Seulement, contre toute attente surgit le problème d'un contingent de 58 agents n'appartenant pas à la sous-traitance, mais affectés depuis le premier avril 2011pour un contrat de six mois. Cette solution a été relancée pour calmer les actions et d'éviter les sit-in à caractère répétitif, malheureusement, les sit-in ont repris depuis le 17 octobre, bloquons tous les accès tout en empêchant le personnel d'y accédé à la raffinerie qui est déjà en arrêt depuis plus de 24 jours. Depuis, nous avons en collaboration avec M. le gouverneur proposé aux sit-inners, deux solutions : la prise en charge de financement d'un petit projet dans le cadre d'un projet à travers la BTS, soit la reconduction de leur contrat pour une durée de deux années renouvelable, moyennant un salaire brut de 470 dinars. Ce qui est honnête. D'ailleurs, déjà 50 agents se sont engagés dans cette solution, alors que seulement huit agents réfractaires exigent leur intégration au sein de la STIR, ce qui s'est illustré par l'interdiction à tout le personnel de la STIR de reprendre leur travail. Ceci dit, cet état de fait a paralysé toutes les structures de la STIR qui s'étalent sur quelques cent cinquante hectares et qui sont dans l'obligation de couvrir le marché tunisien en produits pétroliers. Devant cette obligation la STIR a du faire à des acrobaties pour permettre à certains agents d'accéder à l'enceinte de la raffinerie sécurisant un temps soit peu l'usine » Par ailleurs; le P-dg, a insisté par la suite sur les dangers inhérents a cette situation qui perdure pour un site classé c'est grave… » Avant de clore sonintervention Ben Daly, insista sur l'engagement de la STIR à financer les deux solutions proposés aux agents de la GMG (société de gestion est de maintenance de la zone industriel de Zarzouna) tout en espérant que les récalcitrants reviennent à de meilleurs sentiment, pour reprendre leur travail et permettre au personnel de la STIR de faire redémarrer la raffinerie. La direction de la STIR dit-il n'épargnera aucun effort pour mettre terme à cette épineuse situation » a conclu Ben Daly.