Depuis le mois d'avril 2011, la Société Tunisienne des Industries de raffinage (STIR) a connu des protestations du personnel (des actes de violence, des blocages, des sit-in…). Ces mouvements ont causé à la raffinerie des pertes estimées à plus de 20 millions de dinars. Récemment, un groupe de riverains de la Stir avait carrément envahi les bâtiments administratifs et les ateliers de la société de raffinage, scandant : « Dégagez, laissez-nous la place ». Pour calmer la situation, un accord a été trouvé entre les différentes parties concernées, débouchant sur l'embauche pour 6 mois de plus de 50 agents. Ce contrat est venu à expiration au début du mois d'octobre 2011. De nouveau, les problèmes s'étaient déclenchés. En effet, les agents ont bloqué l'entrée de l'usine. Personne n'a pu forcer le barrage humain ! Jeudi dernier 28 octobre, lors d'une réunion regroupant les intéressés en présence du gouverneur de Bizerte, une trêve a été négociée, levant ainsi l'interdiction aux employés de la Stir de pénétrer dans l'usine. Ce fut fait, comme promis! Seulement, trois jours plus tard, le 31 octobre, on est revenu à la case départ puisque l'opération de blocage de la raffinerie a succédé à l'accalmie, précaire il est vrai. Selon un haut cadre de la Stir, il ne s'agit pas d'une question d'argent mais de décision de la part des autorités si l'on veut débloquer la situation. Espérons que ce conflit finira par être réglé rapidement et définitivement.