Rien ne va plus au club d'Hammam-Sousse. La grève entamée depuis lundi passé par les joueurs en raison du retard dans le règlement des salaires ne trouve pas d'issues, la situation risque même de se compliquer si une solution n'est pas trouvée dans les prochains jours . Quelques tentatives de médiation venant de personnes proches du club, n'ont pas vraiment permis d'aboutir à un compromis entre joueurs et leur employeur. Lassés par tant de promesses non tenues, ceux-ci perdent à la fois patience et …confiance en leur employeur. En effet, faute de ressources suffisantes, ce dernier s'est tourné un moment vers l'ex vice-président du club A Morjene ( tête de liste concurrente lors des dernières élections) pour lui venir en aide, mais en vain. Devant une situation presque figée, Ahmed Jegham a dû recourir au concours d'un huissier pour constater le refus des joueurs de reprendre les entraînements. Est-ce bien la solution ? Ce qui est sûr c'est que d'après l'article 13 de la règlementation relative au football professionnel, si le joueur entre autre « s'engage à consacrer tout son temps et ses capacités au club, maintenir et améliorer sa valeur sportive et s'abstenir de tout ce qui pourrait être préjudiciable à sa carrière… » (art 13-1) encore faut-il aussi que son employeur, le club s'engage à lui assurer en conséquence «un salaire mensuel brut». En toute logique, il n'est pas certain que la grève ait précédé dans le temps le manquement par le club de son obligation de payer les salaires. Ceci explique cela, le CD de l'Espoir qui a été élu d'une manière démocratique ne pouvait ignorer cette obligation contractuelle, celle de payer des salaires une fois les recrutements effectués. Il va sans dire que l'ESHS comme la plupart des clubs de notre championnat passe par des difficultés essentiellement financières. Faute de subventions publiques, et surtout de compétition, les sources sont taries, seuls les présidents de club disposant de surface financière suffisante sont en mesure de venir aux besoins du club ou de la section. En attendant qu'une vision plus réaliste quant à l'avenir de notre football soit retenue par les uns et les autres, il convient d'assurer tant soit peu l'équilibre contractuel au sein des clubs, et ce afin de garantir au moins l'équilibre tout court du club. Ce n'est pas une mince affaire, mais c'est à ce prix que les clubs fonctionnent.