Le Temps-Agences - Miroslav Lajcak, désigné par la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, devait rencontrer le président Bamir Topi et le Premier ministre Sali Berisha, ainsi que la présidente du parlement Jozefina Topalli et le chef de l'opposition socialiste Edi Rama. Sali Berisha a annoncé l'annulation d'une manifestation prévue samedi, mais Edi Rama a de son côté refusé d'en faire de même pour celle de l'opposition prévue demain, affirmant qu'elle sera pacifique. Berisha a dit avoir pris cette décision à cause de la "demande de nos amis et partenaires qui suivent avec inquiétude la situation de l'Albanie. Outre Washington, l'OSCE a également exhorté les Albanais à éviter toute manifestation et les partis politiques à entamer le dialogue, afin de tenter de calmer le jeu. L'opposition socialiste veut des élections anticipées, à cause d'un récent scandale de corruption et des soupçons de fraude lors du dernier scrutin de juin 2009. Berisha y a opposé un refus catégoruque et accusé les socialistes d'avoir voulu, via la manifestation violente de la semaine dernière, organiser un coup d'Etat. La petite Albanie (3,2 millions d'habitants, l'un des pays les plus pauvres d'Europe, est restée coupée du monde jusqu'à la chute du régime communiste isolationniste en 1990. Elle est aujourd'hui membre de l'OTAN et candidate à l'entrée dans l'Union européenne.