L'accusé dans la présente affaire est un jeune homme qui s'habitua à l'argent facile. Il a dépassé la trentaine, mais il est resté encore à la charge de son père. Il s'est réveillé le matin du jour des faits un peu tard puisqu'il n'avait rien à faire. Les poches vides, il s'est dirigé vers le lieu de travail de son père souhaitant les remplir. Mais ce dernier, contrairement à son habitude lui a , cette-fois-ci, opposé un refus net. Déçu de partir les mains vides, il a décidé d'avoir son argent de poche à sa manière, lui qui venait de sortir de prison voilà juste deux mois. Pas très loin du boulot de son papa il a choisi sa proie : un jeune homme est passé devant lui, et avec un geste d'improvisation, le fils gâté lui barra brusquement la route en le menaçant avec une lame de rasoir . Ensuite il l'entraîna dans un coin isolé, où il lui a subtilisé par la force son portable et une somme de 170 dinars. Le jeune homme relevé ,et courageusement, il a voulu rattraper son agresseur. A ce moment l'inculpé a ramassé une pierre, qu'il lança de toutes ses forces, atteignant de la sorte la tête du jeune homme, qui passa de vie à trépas. Ignorant les effets de cet acte commis, et abandonnant sa victime à son sort, il s'est dirigé tranquillement vers le domicile de sa petite amie où il s'est caché, en lui révélant les détails de son forfait. Et pour acheter de celle-ci, il lui a donné une part du butin. Peu de temps après, il a vendu le portable volé à un ami pour la somme de vingt-cinq dinars. Dans chaque crime y a toujours un fil ou une erreur qui mène à son auteur, et dans cette affaire c'est le portable de la victime qui dirigea les enquêteurs vers l'inculpé. Au début, ce fut l'acheteur du portable qui a été arrêté et accusé d'homicide volontaire et de vol à main armé Mais il clama son innocence en déclarant avoir acheté ledit portable de son ami dont il révéla l'identité complète. L'affaire a été jugée devant la deuxième chambre du tribunal de première instance de Tunis. L'inculpé a avoué son forfait niant son intention de tuer la victime et a sollicité les circonstances atténuantes Le tribunal l'a déclaré coupable et l'a condamné à la perpétuité.