Les liens d'amitiés sont souvent altérés par des problèmes d'argent, surtout lorsque l'intérêt de l'un des amis est mis en cause. Cela peut s'étendre même aux liens familiaux, dans des cas de cupidité extrême incitant celui qui croit défendre ses droits à trucider les plus proches. Le cas de l'oncle qui dernièrement a tué ses deux petites nièces, en allant mettre le feu à leur domicile à Sfax n'est qu'un exemple entre plusieurs, de la tournure que peut prendre, une relation familiale ou amicale, et des drames qui peuvent survenir, par quelqu'un qui devient subitement obnubilé par son propre intérêt, au point d'oublier les notions élémentaires du civisme et de l'humanisme. Dans le cas d'espèce, l'histoire commence par un prêt d'une somme d'argent qu'avait accordée un jeune homme, à une dame qui en avait instamment besoin et qui lui promit de les lui restituer dans les plus bref délais. Mais les jours et les mois ont passé sans que l'emprunteuse ne donne signe de vie. Le jeune homme commença à réagir en lui rappelant qu'il était grand temps de s'acquitter de sa dette ; mais en vain ! la débitrice fit la sourde oreille. Le créancier intervint d'une manière assez musclée et après moult pourparlers, il garda en gage, et jusqu'au règlement de la dette, le téléphone portable de la débitrice. Mais cela était de nature à froisser cette dernière, qui considéra l'attitude de son créancier, comme une humiliation. Elle en parla à son fils, lequel estima qu'il était de son devoir de prendre la défense de sa mère, et surtout de récupérer le portable en question. Tel un Rodrigue, qui prouva à son père qu'il avait du cœur, il alla voir le jeune créancier, pour lui dire deux mots et remettre les pendules à l'heure. Mais il n'était pas seul. Son frère, l'accompagna pour lui prêter main-forte. Ce qui entraîna une rixe, au cours de laquelle le créancier fut roué de coups. L'un des deux frères lui porta un violent coup à la tête avec une bouteille de vin vide. Ce fut le coup fatal qui lui causa une hémorragie cérébrale. Les forcenés prirent la fuite, en abandonnant la victime à son sort. Celle-ci fut découverte quelques heures plus tard sur la voie publique. Transportée à l'hôpital, elle succomba à ses blessures, malgré les soins intensifs qui lui furent prodigués par l'équipe médicale. Arrêtés et inculpés d'homicide volontaire, les deux accusés comparurent devant le tribunal de première instance de Tunis. Le premier déclara qu'il n'avait à aucun moment fait usage à la violence, parvenant à récupérer de la victime, le téléphone portable de sa mère. Quant au deuxième, il nia avoir eu l'intention d'agresser ou de tuer la victime. L'audience a été renvoyée à une date ultérieure, en vue d'entendre les dépositions des témoins.