Une octogénaire s'est fait avoir par le propriétaire de son domicile. Le bonne dame loua l'appartement objet de ce litige depuis 1966. Divorcée et sans enfant, elle l'occupait toute seule depuis l'année 1977, date de sa séparation de son mari. En 2006, le propriétaire dudit appartement a profité de son âge et de sa situation matrimoniale pour reprendre sa demeure, prétextant des travaux d'aménagement et de réfaction de l'appartement. .Pour prouver sa bonne foi, il lui a offert une maison en ruine qui lui appartient pour se loger provisoirement jusqu'à la fin des travaux. Touchée par son geste humain, elle a accepté la proposition et déménagea dans l'attente de revenir chez elle. Elle ne s'est rendu compte de ses mauvaises intentions qu'au moment où ce dernier a changé les serrures de sa ruine, la privant de toutes ses affaires. Chose qui l'a obligée à loger chez des voisins de bonne volonté. Pendant ces quatre ans, elle n'a pas cessé de contacter le propriétaire quotidiennement, le suppliant de lui rendre ses affaires et lui permettre de revenir à son domicile, mais elle n'a eu que des promesses non tenues. Perdant tout espoir de reconquérir son logement et ses affaires, elle a porté plainte contre ce dernier. Auprès du tribunal cantonal de Tunis, l'avocat a sollicité du juge de faire une tentative de conciliation entre les deux parties ou à défaut de juger en faveur de sa cliente pour lui permettre de récupérer son domicile et ses biens. Il a demandé en outre de lui allouer des dommages et intérêts pour les préjudices, matériel et moral qu'elle a subis. L'affaire a été mise en délibéré.