Cette rubrique traite des faits réels dans des affaires anciennes et classées. Par respect pour les personnes , il n'est guère mention de non , ni de dates précises des faits , et encore moins de lieus précis. Qu'est-ce qui aurait pu pousser ce trentenaire à se comporter d'une manière si violente et si cruelle à l'égard de sa mère ? Etait-il poussé par sa femme qui ne cessait de le harceler sans cesse afin de l'inciter à prendre son destin en main afin de subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille et cesser d'être constamment à la merci de sa mère. Il est vrai que celle-ci avait tout fait, depuis qu'elle fut obligée, depuis le décès de son mari, d'élever son enfant seule. Elle n'avait pas beaucoup de ressources, mais arrivait pourtant à lui procurer ne serait-ce qu'un minimum vital. Aussi s'était-il habitué à trop compter sur elle et ayant quitté, l'école très tôt, il se retrouva à l'âge de vingt ans sans métier ni connaissances suffisante pour lui permettre de se procurer un emploi. Il apprit ainsi à compter plutôt sur sa mère, bien qu'il lui arrivait de trouver dans les chantiers ou dans les marchés de menus travaux qui ne pouvaient lui assurer une quelconque stabilité matérielle. Il faisait le vendeur à la sauvette, à certaines occasions, pendant les fêtes par exemple, ou la saison estivale où il arrivait à s'assurer un minimum vital par la vente de sandwichs devant les lieux de festival avec des moyens de fortune. Il allait également devant les écoles pour vendre des "fricassés" ou des gâteaux fait maison que lui préparait sa mère. Bref, il vivait constamment dans une situation précaire. Cependant, il arriva malgré tout, et étant encouragé par sa mère à convoler en juste noces, son épouse essayait dans les premiers temps à être compréhensive et compatissait avec lui, tout en l'incitant à fournir plus d'effort pour aller travailler afin de gagner sa vie et assurer le pain quotidien pour la famille. D'autant plus que sa mère vieillissante et de plus en plus malade, ne pouvait plus avoir cette vigueur d'antan qui lui permettait de travailler elle-même afin de pouvoir l'aider. Ce fut plutôt a lui de prendre la relève. Cependant les problèmes éclatèrent avec sa femme qui ne pouvait plus supporter une situation où elle s'estimait quelque peu négligée par rapport à sa belle mère qui accaparait son fils, l'empêchant de la sorte de se consacrer à elle. Les scènes de ménage entre les époux ne faisaient que se multiplier, ce qui se repercuta sur leur relation qui se gâtait de jour en jour. Le mari devint violent et commençait à y aller dur sur la bouteille. L'épouse lassée et découragée finit par quitter le domicile conjugal et demander le divorce. L'époux était de plus en plus désœuvré. Se retrouvant avec une mère malade et grabataire, il était obligé a subvenir seul à ses besoins. Mais quid de sa maman qui se sacrifia pour lui ? allait-il la négliger ou la laisser tomber. Personne ne pouvait savoir ce qu'il pensait dans son for intérieur. Il sortait le matin et prenait la précaution de fermer la porte à clé. Avait-il l'intention, en agissant de la sorte d'enfermer sa mère ? En tout état de cause, il l'isolait de plus en plus, de sorte de l'empêcher de prendre contact avec quiconque parmi les voisins ou ceux qui avaient l'habitude de venir régulièrement la visiter afin de s'enquérir de sa santé. La porte étant désormais, fermée à double tours, ils n'avaient plus la possibilité de le faire. L'octogénaire de plus en plus malade était totalement à la merci de son fils. Il n'y avait plus que lui pour subvenir aux besoins de sa maman, en veillant à lui donner ses médicaments en temps et en heures, ainsi que ses repas. Etant très fatiguée il fallait l'aider à manger et même à boire. Or, il semblerait, que quelques mois avant sa mort elle en avait bien souffert . Des voisins avaient prétendu qu'ils entendaient maintes fois l'octogénaire réclamer à manger et a boire. Il y avait même ceux qui avaient déclaré qu'ils étaient empêchés de lui porter secours, car elle était enfermée et personne ne pouvait accéder à l'endroit où elle se trouvait. Certains autres avaient même porté plainte contre son fils en déclarant, qu'il la rossait souvent de coups pour ne plus demander de l'aide à quiconque en son absence. Voulait-il sciemment affamer sa pauvre mère, en l'enfermant et en la privant de prendre contact avec le monde extérieur ? Certains parmi les voisins, et ceux qui connaissaient parfaitement l'octogénaire étaient tout à fait affirmatifs. Son fils voulait voir mourir sa mère au plus vite afin de l'hériter. Elle était en effet propriétaire de la maison qu'elle habitait. Son fils ne parvint pas à la convaincre de la vendre. Ce qui expliquerait cette version, quand bien même elle serait véridique. En réalité, il n'était pas le fils utérin de l'octogénaire mais adoptif. Celle-ci avait engagé une procédure en vue de son adoption de manière légale et en vertu d'une décision de justice. Il était donc son seul héritier et il en était conscient. Mais était-il si ingrat, pour précipiter la mort de celle qui l'avait aimé et soutenu depuis sa tendre enfance ? La réponse à cette question est mitigée, car bien que certains l'accusaient d'avoir eu une attitude brutale avec sa mère, ne cessant de la maltraiter en l'enfermant pour l'affamer, il n'y avait aucune preuve tangible et irréfutable permettant de se prononcer en ce sens. Lorsque l'octogénaire décéda, la police vint perquisitionner chez lui. Le corps de sa maman présentait plusieurs ecchymoses. Mais son fils qui fut arrêté et impliqué dans un matricide, expliqua devant le juge d'instruction que sa mère qui essayait de sortir de son lit, tombait fréquemment et c'était ce qui expliquait ces ecchymoses. D'ailleurs, l'autopsie à laquelle le cadavre de l'octogénaire fut soumis, n'avait pas révélé des indices de nature à établir la violence de manière indubitable. Et s'il s'agissait d'un psychopathe ? L'expertise psychiatrique à laquelle le fils fut soumis ne put que conclure à un sujet ne présentant aucun signe de troubles mentaux.