Le Temps-Agences - Les deux principales formations chiites du parlement irakien ont annoncé leur fusion sous un nouveau nom, Alliance nationale, mais ne se sont pas encore mises d'accord sur leur candidat au poste de Premier ministre. Le bloc Etat de droit du Premier ministre Nouri al Maliki, arrivé deuxième des législatives du 7 mars, et l'Alliance nationale irakienne (INA), troisième, avaient annoncé début mai leur intention de fusionner. Les élections ont été remportées par la coalition multiconfessionnelle Irakiya, emmenée par l'ancien Premier ministre Iyad Allaoui, avec le soutien de la minorité sunnite. Aucune formation n'ayant remporté de majorité absolue, les différentes factions ont ouvert des négociations pour pouvoir former un gouvernement. De source autorisée, on indique que les deux blocs disposeraient au parlement, le Conseil des représentants, de 159 sièges sur 325, soit toujours sous le seuil de 163 requis pour former un gouvernement. Un membre de INA, Karim al Yacoubi, a indiqué que l'Alliance kurde, qui a remporté plus de 40 sièges, s'allierait au nouveau groupe pour former une majorité parlementaire. Le président irakien Jalal Talabani a fixé à lundi la première séance de la nouvelle législature. Etat de Droit et INA ne sont pas encore parvenues à se mettre d'accord sur le nom d'un candidat au poste de chef du gouvernement, ni sur celui du prochain chef de file de leur alliance. "Les discussions se poursuivent pour choisir le chef du groupe parlementaire et, dans les jours qui viennent, le Premier ministre", a précisé Yacoubi. Iyad Allaoui a prévenu le camp chiite qu'une alliance de leurs deux blocs qui aurait pour but d'exclure Irakiya du gouvernement risquerait de relancer les violences sectaires, alors que les Etats-Unis doivent arrêter toutes opérations de combat en Irak pour la fin août.