Comme l'exercice écoulé, El Gawafel a dû attendre l'ultime ronde de la compétition pour asseoir définitivement son statut de club appartenant à l'élite. Mais que de souffrances et que d'inquiétudes endurées auparavant pour aboutir à cette fin heureuse. Des erreurs ont certes été commises à tous les niveaux pour que cette attachante équipe, jouant il n'y a pas si longtemps les épouvantails et collectionnant à tour de bras les belles performances que ce soit localement ou à l'échelle continentale, bascule inexorablement vers les profondeurs. Delà à mettre en doute la qualité du travail abattu par Faouzi Ktari et de le déclarer par certains comme le principal instigateur ayant ourdi la « dégringolade » des Gafsiens, il n'y a qu'un pas que d'aucuns avaient franchi allègrement en réclamant à cors et cris sa tête. Nous avons donc invité Ktari à nous édifier sur ses intentions propres quant à la saison qui s'annonce. Ecoutons-le : Le Temps : Encore une saison à oublier avec un sauvetage de dernière minute et au forceps ayant tenu en haleine tous vos inconditionnels ? Faouzi Ktari : Vous pouvez le dire. Mais l'essentiel pour nous est que les meubles sont sauvés et la barque maintenue à flots. Les raisons ayant fait que le club vive pareils souffrances et déboires ? Un manque de réussite avec des matches perdus contre le courant du jeu, l'inexpérience de certains jeunes joueurs pas encore pleinement rôdés au haut niveau, l'instabilité dans le cadre technique, les ressources financières pratiquement squelettiques avec répercussion inéluctable sur le mental et donc le rendement des joueurs, sans oublier certaines erreurs arbitrales nous ayant privés du gains de quelques matches largement à notre portée et dans nos cordes. A la trêve, vous expliquiez sur nos colonnes les raisons de votre décision de ne recruter qu'un seul joueur en l'occurrence l'ex Marsois Mohamed Amine Kamoun par le fait qu'étant déjà éliminé de l'épreuve de la coupe, et n'ayant guère la prétention de vous mêler à la course au podium, l'effectif à votre disposition avec l'apport des jeunes provenant du riche vivier des jeunes était en mesure de vous permettre de dérouler tranquillement et de terminer sans soucis au milieu du tableau. Une approche qui s'est révélée par la suite erronée voire extrêmement aléatoire voire dangereuse ? Pas du tout mais c'était sans compter avec les impondérables et les aléas très déstabilisateurs ayant surgi et jalonné la deuxième partie de notre parcours. Que dites-vous alors à ces voix qui s'élèvent ça et là à Gafsa réclamant votre départ et vous faisant endosser tout seul la responsabilité des difficultés endurées en fin d'exercice ? Ce sont des fauteurs en eaux troubles connus de tous ici dans la région. N'ayant pu se sucrer sur le dos du club, ils ont par conséquent viré de bord en stigmatisant notre travail et par la même en colportant de fausses nouvelles sans le moindre fondement et malheureusement reprises par certains médias sans s'assurer au préalable de leur authenticité. « Nous ne connaitrons plus jamais les affres de la peur des fins de saison » Faouzi Ktari est donc partant pour une seconde année de suite ? Mon mandat n'est pas arrivé à son terme que je sache, à moins que ces « décideurs » ( ?) ne parviennent à me mettre à la porte ! La question de l'entraineur : Jalel Kadri va rester ou vous êtes déjà en campagne surtout qu'on vous a vu avec Farid Ben Belgacem récemment à Tunis ? Farid Ben Belgacem est un frère pour moi et à son retour de l'étranger il m'a été donné de le rencontrer en amis. Rien n'est encore décidé à propos du staff technique pour la saison prochaine. Et pour les recrutements à faire histoire surtout de ne point tomber dans les mêmes travers de l'année dernière? Pas encore pour l'heure du moment que j'ai encore beaucoup de dettes à honorer et une lourde ardoise à éponger vis-à-vis de mes joueurs et de mes créanciers. Mais je m'en occuperai comme il se doit en temps et heure venus soit à partir du 30juin 2010. Optimiste pour la prochaine saison ? Nous ne vivrons plus les calvaires des deux dernières années et nous ne connaitrons plus jamais les affres de la peur des fins de saison. Entretien conduit par Mohamed Sahbi RAMMAH