L'histoire de la jeune étudiante, victime de vol dans la présente affaire, dépasse l'entendement. Elle déclara en effet dans sa plainte que le jour des faits, elle se dirigeait à la faculté, quand elle fut surprise par un jeune homme qui sans crier gare la somma sous la menace de lui remettre son sac à main ainsi que la bague qu'elle avait au doigt. Elle ne put qu'obtempérer et son agresseur prit la tangente après avoir eu ce qu'il voulait. Toutefois elle se rappela que dans son sac à main , il y avait outre la somme de 150 dinars, son carnet d'épargne. Elle se hâta d'informer le gestionnaire de son compte afin qu'il n'y ait pas de méprise. Et pourtant, la somme déposée sur ce compte a été retirée dans sa totalité. Le jeune homme concerné aurait, selon ses déclarations, utilisé sa carte d'identité pour procéder à ce retrait. S'était-il déguisé en jeune fille pour le faire, ou avait usé d'un autre moyen plus subtil ? Oui mais lequel ? En tout état de cause, il a été arrêté par les agents de la brigade économique et inculpé de vol avec usage de la violence ainsi que d'usurpation d'identité et escroquerie. Devant le juge d'instruction ainsi que devant le tribunal, il nia les faits incriminés en déclarant qu'il y avait erreur sur la personne de la part de la victime. L'avocat de la défense le soutenant, affirma qu'il n'y aucune preuve tangible pouvant corroborer l'accusation dirigée contre son client. Il fit remarquer que l'expert graphologue désigné par le juge a conclu dans son rapport que l'écriture sur l'imprimé de retrait, ne ressemble pas à celle de son client. Il demanda sur cette base l'acquittement pure et simple de l'accusé. Cependant, le tribunal le déclara coupable et le condamna à la peine de 5 ans de prison.