Directeur d'entreprise de grand projet de construction d'immeubles, il s'est adressé aux auxiliaires de la justice pour déposer une plainte contre le veilleur de nuit, un certain A. Il l'a accusé d'avoir permis à M, d'accéder au chantier et de subtiliser une quantité de Faïences, des sacs de ciment blanc, des sacs de ciment ordinaire ainsi que plusieurs sacs de produit de badigeonnage. La plainte était consolidée par des témoignages d'ouvriers dans le chantier qui ont déclaré que le veilleur de nuit A a été vu à plusieurs reprises entrain de discuter avec M. L'enquête a permis d'arrêter M en premier lieu. Il a reconnu avoir commis le vol et a indiqué le nom de la personne à qui il a vendu les produits volés. Cette dernière a reconnu avoir acheté les produits mais ignorait qu'il s'agissait de produits volés. M a été traduit devant une chambre criminelle et a été condamné à une peine de quatre ans de prison ferme. L'enquête a permis également d'inculper A qui a été accusé de complicité dans cette affaire. Seulement le juge d'instruction a décidé de le laisser en liberté provisoire en attendant sa comparution devant un tribunal. C'est donc en liberté que A a comparu devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis pour répondre de complicité dans cette affaire de vol. Interrogé par le juge, il a nié toute participation dans cette opération. Il a déclaré que le chantier était grand et avait quatre différentes entrées et qu'il veillait chaque soir à contrôler les 4 issues. L'avocat a expliqué au juge, photos à l'appui qu'il s'agit d'un chantier géant, son client était dans l'obligation de veiller sur les 450 Appartements en construction situés sur la route principale d'une banlieue de Tunis. De ce fait il lui était difficile d'être constamment à proximité des portes. Aussi les produits volés ont été restitués à leur propriétaire qui a signé une demande désistement de poursuites. L'avocat a prié les juges de prononcer l'acquittement d'autant plus que son client a un casier judiciaire vierge, et qu'il n'est pas dans l'obligation de voler. Après les délibérations, A a été condamné à une peine de deux ans de prison assortie du sursis.