La plaignante dans cette affaire, se dirigeait chez elle quand elle fut abordée par Z. Elle fut obligée sous la menace d'un couteau de lui remettre son sac à main. Il contenait outre ses papiers personnels, un téléphone portable, la somme de 150 Dinars en liquide et une bague. Il y avait également un livret d'épargne de la poste contenant la somme de 950 Dinars. Z, ayant eu ce qu'il voulait a pris la tangente. Quant à la victime, elle s'est dirigée au poste de police où elle a déposé une plainte en donnant le signalement de Z. De même elle est allée prévenir les responsables de la poste pour faire opposition sur son carnet d'épargne. Malheureusement à ce niveau, les responsables de la poste lui ont demandé de leur fournir le numéro du livret pour pouvoir agir. Comme elle n'en se rappelait pas , elle a promis de revenir le lendemain. Ce qu'elle fit en y retournant munie du numéro du livret et d'une copie de sa C.I.N. Elle s'est présentée au guichet de la poste pour faire les formalités d'usage et bloquer le compte. C'était trop tard. L'individu était déjà passé à la poste et par on ne sait quel moyen il a raflé les 95O Dinars. Le compte était à zéro. Elle s'est rendue une deuxième fois auprès des auxiliaires de la justice pour les informer du cas. Après de multiples recherches et confrontations la police est arrivée à mettre la main sur Z. Confronté avec la victime elle l'a reconnu. Mieux encore, à_la suite d'une fouille effectuée au domicile de Z les agents de l'ordre sont arrivés à trouver la bague volée. Interrogé, ce dernier a déclaré que la bague appartenait à sa sœur. Malgré tout cela, Z a clamé son innocence durant toutes les étapes de l'enquête. Comparu devant le juge d'instruction et après plusieurs séances, le juge a décidé de le traduire devant la chambre criminelle du tribunal de première instance, mais il l'a laissé en liberté provisoire, jusqu'à sa comparution devant le tribunal. Interrogé, il a clamé son innocence en déclarant qu'il n'a jamais fait de mal à une mouche, et qu'il n'a pas d'antécédents judiciaires. En ce qui concerne la bague le hasard a voulu qu'elle ressemble à celle de la plaignante. Son avocat a longuement plaidé l'innocence de son client en se demandant de quelle manière les agents de l'ordre l'ont arrêté. Il existe des centaines de personnes qui lui ressemblent. Aussi comment se fait-il que les agents de la poste ont pu remettre la somme de 95O Dinars à un homme alors que le livret appartient à une femme. Son client n'a pas été reconnu par les agents concernés. Un fait certain, d'après l'avocat, c'est qu'il y a un doute concernant l'inculpation de son client . Pour conclure l'avocat a prié le juge de prononcer l'acquittement. Après les délibérations, les juges convaincus de la culpabilité de Z l'ont condamné à une peine de cinq ans de prison ferme.